Bangui — Des habitants voisins du pont canal, du quartier sapéké situé entre les 6e et 2e arrondissements de Bangui sont mécontents suite à la décision de leur délogement. La demande de la relocalisation a été appuyée par le gouvernement centrafricain, par l’octroi des fonds dont le montant varie de 2 à 2,5 millions par ménage, depuis le 17 janvier 2017.
Depuis le lancement des travaux de reconstruction du Pont Sapéké, le 16 décembre 2016, l’opération de déguerpissement des habitants voisins à ce chantier pose encore problème. Cette population a été surprise dans la nuit du lundi à mardi 14 janvier 2016, par l’alerte du chef de quartier leur demandant de démolir leurs maisons et de regagner le nouveau site qui leur a été affecté par le gouvernement.
Cet ultimatum n’a pas été apprécié par les propriétaires des maisons à démolir. L’un d’eux a regretté qu’il soit intempestif. « Nous avons reçu de l’argent de la part du gouvernement certes, mais notre nouveau local n’est pas encore prêt, nous ne savons où aller», a déploré Roseline Indjibo, une habitante du secteur.
Interrogé sur la question, le chef du quartier, Bernard Laguerre a expliqué que les habitants étaient prévenus. « Les gens ont reçu l’argent et on leur avait donné un délai de 72 heures pour regagner le nouveau local. Cela n’a pas été respecté par certains habitants. C’est la raison pour laquelle, j’ai lancé l’appel sous mandat de la municipalité du 2e arrondissement de Bangui», s’est-t-il justifié avant de souligner qu’il a aussi prié les concernés à regagner le nouveau site afin de faciliter la tâche à l’entreprise chinoise qui reconstruit le pont détruit depuis 2011.
Le chef de Sapeke 2 a rappelé que cette polémique a fait l’objet d’une réunion regroupant un cadre du ministère des travaux publics, la maire du 2e arrondissement, le député du 6e arrondissement et les chefs des quartiers respectifs et «durant cette rencontre, une décision a été prise afin de faciliter le délogement dans 72heures », a ajouté Bernard Laguerre.
Le RJDH était hier sur le site affecté aux habitants pour s’enquérir de la réalité. Nous avons constaté que certains administrés ont déjà regagné ce site, mais une partie du site nécessite un terrassement.
Cette opération concerne 58 ménages dont 53 se trouvent dans le 2e arrondissement et 5 ménages dans le 6e arrondissement de la ville de Bangui.