D’un montant de 43 milliards de francs CFA, le programme, objet d'un accord entre le gouvernement de la République Centrafricaine et les agences du système des Nations-Unies, couvre la période de 2017 à 2018 et devrait favoriser la réinsertion économique, l'emploi, l'entrepreunariat et la formation des jeunes dans les 8 arrondissements de Bangui ainsi que dans 28 sous-préfectures du pays.
« le désœuvrement et le chômage des jeunes, leur exclusion du système économique sont à la base de leur délinquance, de la déviance sociale, de la consommation de la drogue et surtout leur penchant d’être recrutés au sein des groupes armés », a déclaré Silvère Ngarso lors du lancement du programme.
Il a aussi indiqué que « l’ensemble des défis auxquels les jeunes sont confrontés risquent de continuer à constituer un facteur de troubles et de déstabilisation si les besoins et aspirations de cette tranche de la société ne sont pas pris en compte dans les politiques et les programmes de développement ».
Pour lui donc, le programme conjoint permettra aux jeunes de redevenir des acteurs responsables du processus de consolidation de la paix durable, d’où l’intérêt que le Chef de l’Etat Faustin-Archange Touadéra accorde aux jeunes quant à leur implication dans le processus de développement du pays.
Le Coordonnateur résident du système des Nations-Unies en République Centrafricaine, Jean-Alexandre Scaglia, a estimé que la présence des Nations-Unies à cette séance est « la marque de leur engagement en tant que partenaires de développement à soutenir les efforts de paix du peuple centrafricain, au sein duquel figure la jeunesse ».
Il a beaucoup insisté sur le fait que ce programme a été « taillé sur mesure et extrait des priorités nationales, notamment le Plan de relèvement et de consolidation de la paix en Centrafrique (RCPCA), naguère validé à la conférence des bailleurs de fonds de la République Centrafricaine de Bruxelles en novembre dernier.
Son vœu est que les jeunes « soient les acteurs de leur propre réinsertion sociale et économique », surtout qu’il est convaincu que la République Centrafricaine regorgent d’innombrables potentialités.
Le Président du Conseil National de la Jeunesse (CNJ), Francis Mongombé, a mis un accent particulier sur l’éducation et la formation des jeunes, condition sine qua non pour les éloigner des rébellions et des actes de criminalité.
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP