Bangui — Le président de l’Assemblée Nationale, Abdou Karim Méckassoua rejette les accusations de soutien à l’UPC, portée contre lui. Il l’a fait savoir dans une déclaration qu’il a délivrée, ce jour dans la salle de conférence de l’Assemblée Nationale.
Le président de l’Assemblée nationale se défend dans l’affaire de soutien à l’UPC dix jours après avoir été accusé par le chef militaire du FPRC, Joseph Zoundeko tué dans un raid de la Minusca, quatre jours après sa déclaration contre Méckassoua.
Les accusations de soutien à l’UPC, selon Abdou Karim Méckassoua relèvent d’un montage politique visant à le désorienter de sa ligne actuelle, « mon nom a été cité par un entrepreneur politico-militaire (…) aux fins de me mêler à des projets de déstabilisation de notre République que je désapprouve » dénonce Abdou Karim Méckassoua qui, dans toute sa déclaration a évité de prononcer le nom de Zoundeko qui l’a accusé.
Méckassoua accuse à son tour, ceux qu’il appelle des « esprits animés de calculs ignobles », des partis et hommes politiques sans les citer. Comme pour minimiser l’affaire, le président de l’Assemblée Nationale oriente l’essentiel de sa communication sur ses fonctions et son bilan, « depuis dix mois, à la tête de l’Assemblée Nationale, je consacre toute mon énergie, et au-delà, à rendre la première chambre du parlement chaque jour plus crédible, avec l’ambition d’en faire ce qu’elle doit être, c’est-à-dire une institution phare de notre pays assumant enfin ses missions, au service de notre peuple et de ses seuls intérêts » lance le numéro du législatif centrafricain.
Abdou Karim Méckassoua a été accusé de complicité avec l’UPC le 07 février par le général du FPRC Joseph Zoundeko tué par la Minusca le 10 du même mois. Les régions du nord et du centre de la RCA sont en proie à des violences depuis trois mois à cause des combats qui opposent la coalition menée par le FPRC à l’UPC. Depuis une semaine, ces combats se sont rapprochés de Bambari où se trouve la principale base de l’UPC. La Minusca a renforcé ses dispositifs militaires au centre du pays prévenir la bataille de Bambari.