Le risque d'un scénario à la somalienne, évoqué dès 2013, n’est toujours pas écarté.Certes, Bangui n’est pas Mogadiscio. Les bandes armées de l’ex-Séléka ne sont pas comparables aux milices shebabs et les razzieurs centrafricains ne sont pas des jihadistes. De nombreux faits montrent néanmoins que les fonctions régaliennes disparaissent inexorablement sur une grande partie du territoire.
Il est aujourd’hui admis que près de 60% du territoire national soit sous le contrôle de bandes armées qui prélèvent l’impôt, contrôlent les voies de communication et rackettent la transhumance du bétail. Les appels au secours des religieux et de quelques rares députés restent sans écho. La partie orientale du pays, de plus en plus tournée vers le Darfour (Soudan) et le Bahr el-Ghazal (Soudan du sud), se détache progressivement d’un pays dont l’existence en tant qu’État unitaire est en question.
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