La mission de l’Onu en Centrafrique a annoncé avoir dispersé un rassemblement de miliciens lourdement armés dimanche à Bambari en République centrafricaine en utilisant notamment à un hélicoptère d’attaque.
Une quarantaine de combattants du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), armés de Kalachnikov et de grenades RPG s’étaient rassemblés à Bambari, mais les forces de la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique) indiquent dans un communiqué être intervenues pour les empêcher de se livrer à des violences.
Il s’agit "d’empêcher une guerre" entre la milice et une milice rivale, l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), ajoute la Minusca.
Ces deux groupes sont issus de la Séléka, alliance de rebelles musulmans qui a évincé le président François Bozizé du pouvoir en 2013, déclenchant une riposte des milices chrétiennes "anti-balaka". Le pays s’est alors retrouvé en proie aux violences confessionnelles.
La France, intervenue en décembre 2013 pour faire cesser l’escalade meurtrière dans le cadre de l’opération Sangaris, a mis fin à sa mission en octobre, pour laisser la charge de la sécurité à la Minusca, qui comprend 12.500 casques bleus.
Le bilan de l’opération aérienne n’est pas connu, a déclaré le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro.
"La Minusca met en garde la coalition (FPRC) contre toute tentative d’amener la guerre à Bambari", a-t-il ajouté.
Le FPRC est désormais allié aux milices anti-balaka.
Lors de combats avec le FPRC en décembre, les rebelles de l’UPC ont tué plus de 30 personnes, a indiqué l’ONG Human Rights Watch.
(Tim Cocks; Danielle Rouquié pour le service français)