BANGUI — Faustin Archange Touadera a redouté une mutinerie dans son intervention lors de l’anniversaire de la télévision centrafricaine à Bangui. Le ministère de la Défense a dans un communiqué lu à la radio nationale pointé du doigt les soldats admis à la retraite d’en être les commanditaires. Position exprimée ce samedi 25 février 2017 à Bangui.
La République Centrafricaine a connu une période d’instabilité avec des mutineries et des rebellions. La sortie de Faustin Archange Touadera de dénoncer une mutinerie en gestation intervient cinq mois après la ville morte où le régime de Bangui a qualifié d’un coup d’Etat. Elle intervient aussi dans un contexte d’assainissement des finances publiques où le gouvernement projette toiletter le fichier de solde de plus de 1000 soldats fictifs, deux mois après la certification par l’EUTM des compagnies de l’armée à être opérationnelle.
Dans ce communiqué le ministère a pointé du doigt les militaires admis à faire valoir leur droit à la retraite « le départ à la retraite de certains éléments est l’une des conditionnalités de la communauté internationale pour restructurer les forces de défense nationale », peut-on lire dans ce communiqué avant d’appeler les soldats visés à abandonner le projet de mutinerie.
Selon certaines informations, près de mille soldats devraient partir à la retraite. Mais, ils exigent la revalorisation de leur solde, l’avancement en grade et le règlement de leurs arriérés de salaire. Le gouvernement n’a pas encore clairement qualifié la situation des 1000 soldats touchés.
Les dernières mutineries militaire en République Centrafricaine remontent de 1996-1998./Jean Fernand Koena