BANGUI – Plusieurs faux documents sont descellés dans le traitement du dossier des candidats au concours de la police et de la gendarmerie, organisé par le gouvernement et la Minusca, lancé du 1er au 28 février. Un constat fait et confirmé au RJDH par un membre du comité de sélection du dossier dans le 8e arrondissement ce 27 Février à Bangui.
Plusieurs communes ont été touchées par la crise et le redéploiement de l’autorité de l’Etat est progressif et lent à travers le pays. C’est dans ce contexte que les organisateurs de ce concours au sein de la police et de la gendarmerie ont constaté la montée des papiers illégaux versés au dossier exigé pour être candidat.
Thibaut Nzio, secrétaire général du conseil local du 8ème arrondissement a noté aussi l’existence des faux documents utilisés par les candidats. « Nous avons constaté plusieurs dossiers composés des faux documents, des faux diplômes, des actes de naissance qui ne correspondent pas à l’âge du candidat ou de la candidate », a-t-il déploré.
A la mairie du 4ème arrondissement de Bangui, les gens sont conscients du problème et accusent les faussaires « les dossiers sont ramassés aussitôt à la fin de l’heure par la Minusca. Nous n’avons aucune autorisation de vérifier l’originalité des documents avec un effectif pléthorique de candidats, certainement, il peut y avoir des faussetés dans la constitution des documents, parce qu’il y’a des personnes qui délivrent des faux papiers administratifs au quartier» a affirmé un proche du maire.
Des sources proches des organisateurs, plusieurs dossiers seraient rejetés à cause de ces faux documents. Cela risquerait aussi de conduire à la prolongation du dépôt qui sera clôturé ce 28 février.
250 policiers et 250 gendarmes seront recrutés sur l’ensemble du pays pour une formation de 7 mois. C’est un premier recrutement en vue après la crise et pendant le régime de Touadera qui totalisera le 30 mars 2017 un an de pouvoir.
La contrefaction des documents administratifs est un délit prévu et puni par la loi et la personne reconnue coupable cour la peine de 3 ans maximum.