Bangui — Le mouvement armé Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) rejeté en bloc les accusations de distribution d’armes au jeune de Ippy à l’est du pays, accusation portées contre lui par la Minusca dans un communiqué. Deux leaders de ce mouvement armé ont rejeté cette accusation dans une interview accordée ce 1er mars au RJDH.
Deux jours après le retrait de Ali Daras, leader de l’UPC et des Anti-Balaka de Bambari à l’est, les éléments FPRC se sont engagés à atteindre Bambari chef-lieu de la Ouaka. C’est dans ce contexte que la mission onusienne en Centrafrique a rendu publique un communiqué accusant le FPRC de distribuer des armes aux jeunes de Ippy localité non loin de Bambari en vue de combattre.
Accusation rejetée en bloc par Azor Khalit, sous-chef d’Etat-Major du FPRC qui a ajouté que sa volonté est d’aider la population à retrouver la sécurité, « si j’avais des armes, j’allais les distribuer à toute la population de la Ouaka qui a tant souffert afin de se protéger, comme la Minusca vient de dire. Toutes ces déclarations ne sont que mensongères », a-t-il lâché.
Christian Djouma Narkoyo quant à lui a trouvé d’inadmissible cette accusation venant des nations-unies et rend la Minusca complice de l’UPC de Ali Daras, « c’est vraiment une honte d’écouter la Minusca, une force internationale faire ce genre de communiqué. Un petit groupe comme le nôtre a quelle force de combattre contre les Nations-Unies. Où avons-nous trouvé de l’argent pour payer des armes et distribuer aux pauvres innocents ? Notre seul objectif était de capturer Ali Darassa mais la Minusca l’a protégé et nous ne savons plus où il est. C’est notre désolation », a-t-il dit.
La coalition FPRC maintient toujours sa position à Ippy et à 7 km de la ville de Bambari après les injonctions de la Minusca pour qu’il regagne sa position initiale. Dans le même communiqué, elle a interpellé les deux groupes FPRC et UPC à cesser immédiatement des hostilités et afin de s’engager fermement au dialogue.