Fragilisés par la chute des cours du pétrole, les États d’Afrique centrale se voient contraints de frapper à nouveau à la porte du FMI. Ajustements structurels, orthodoxie financière…les mauvais souvenirs des années 1980 refont surface. La potion sera-t-elle aussi amère cette fois-ci ?
Deux sommets de chefs d’État en deux mois. Le fait est suffisamment rare au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) pour être relevé. Il témoigne de l’urgence pour ces présidents de trouver une solution à la grave crise économique qui ébranle leur zone. Le 23 décembre 2016 à Yaoundé, en présence de Michel Sapin, ministre français de l’Économie et des Finances – et à ce titre garant de la parité fixe entre le franc CFA et l’euro – et de Christine Lagarde, patronne du Fonds monétaire international (FMI), ils ont accepté d’ouvrir des négociations avec l’institution de Bretton Woods pour conclure « à brève échéance » des programmes d’ajustement destinés à favoriser une relance « vertueuse et durable » de leurs économies, extrêmement dépendantes du pétrole.
Les réductions des dépenses provoqueront sans doute la grogne sociale. Mais, sans elles, le risque de dévaluation sera encore plus élevé
... suite de l'article sur Jeune Afrique