Bangui (Centrafrique) - Des milliers de femmes et de jeunes filles sont obligées de fuir leurs villages pour rejoindre les camps de déplacés, en raison des affrontements entre groupes armés, notamment dans les préfectures de la Ouaka, de la Haute-Kotto et de l’Ouham-Pendé, a déploré mercredi la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA), à l’occasion de la Journée internationale de la femme.
« La Journée Internationale de la Femme 2017 a un goût amer pour les milliers de femmes et jeunes filles jetées sur les routes par la violence des combats entre l’UPC et la coalition du FPRC, au centre du pays, et par les affrontements récurrents entre anti-balakas, 3R et MPC dans le nord-ouest », a indiqué le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, lors du point de presse hebdomadaire.
Le porte-parole a également évoqué d’autres difficultés auxquelles font face les Centrafricaines telles que la pauvreté en milieu rural et la violence basée sur le genre, avec 9.643 cas de violences enregistrés entre janvier et octobre 2016.
M. Monteiro a cependant salué les avancées notées en vue de la promotion des Centrafricaines, avec la loi sur la parité hommes-femmes adoptée par l’Assemblée nationale à la fin de l’année 2016.
« La loi constitue un pas dans ce sens et une étape dans la lutte des Centrafricaines et des Centrafricains contre l’inégalité. S’ajoute à cela d’autres initiatives telles que les efforts de ces femmes peulhes et des ethnies Goula, Runga et Banda, à Bria, qui veulent lutter contre la méfiance entre leurs communautés qui conduit souvent à des exactions et des violences interethniques », a précisé Monteiro.