Bangui – dés le lancement du nettoyage du camp de déplacés de M’Poko, la ministre des affaires sociales Virginie Baïkoua, avait eu maille à partir avec certains déplacés, des insultes avaient mêmes fusées. De nouveau, effet papillon, hier, cette fois-ci, ça râlait devant son ministère.
Une centaine d’anciens locataires du “Ledger” le surnom ironique du camp de M’POKO bordant l’aéroport de Bangui, très en colère, étaient venus protester par un SIT-IN devant le ministère des affaires sociales. Motif de leur colère, ils n’ont toujours pas reçu, pour leur délogement, l’argent promis par le gouvernement centrafricain – et non sorti des poches de Touadera, comme l’aiment à le clamer la propagande et les griots présidentiels – par l’aide internationale pour les aider à retourner chez eux.
CAFOUILLAGE ET DETOURNEMENT DE FONDS
Le recensement des déplacés par “La coordination des opérations de délogement du site de M’poko” fut une opération bancale, mal faite et sans sérieux. Car très vite, il est apparu que des noms de personnes et de familles recensés avaient disparus de la liste des bénéficiaires des dons financiers au retour.
Depuis, en dépit des protestations, déjà dans le camp, le ministère des affaires sociales avaient opté pour l’enterrement du dossier.
Et hier, les “oubliés” de revenir se rappeler à la mémoire du ministère, en venant protester devant ses murs. Et cela, avec des arguments et des accusations.
Nombreux de dire que des noms furent rayés de la liste des bénéficiaires, pour permettre à des fonctionnaires véreux de détourner une partie des fonds alloués, pour les distribuer à des proches à eux, qui n’ont jamais vécu dans le camp.
Pire, à force de réclamer leur dû, le ministère des affaires sociales avait fini par leur dire que le gouvernement n’avait plus d’argent à leur donner.
Du côté de la coordination des opérations de délogement du site de M’poko, ce dossier est très simple. D’après elle, tous les déplacés répertoriés ont déjà touché leurs primes de départ. Et en conséquence, les actuels mécontents qui protestent ne seraient que des intrus.
Fanny Minao-N’Diaye