Bangui - Le porte-parole de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), Vladimir Monteiro, a déclaré, au cours d'un débat à la télévision centrafricaine vendredi 10 mars à Bangui, que tous les auteurs de crimes seront appréhendés et traduits en justice et que leurs jours étaient comptés.
Face au Président de la Ligue centrafricaine des Droits de l'Homme (LCDH), Joseph Bindoumi, et au Président du Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique noire (MESAN), Jean Pierre Guerekpidou, qui réclamaient l'arrestation de tous les auteurs de violations des droits humains et leur traduction devant la Cour pénale spéciale (CPS), Il a relevé que l’usage de la force contre la force ne ramènera jamais la paix en Centrafrique et a plutôt envisagé l’ouverture d’un dialogue entre tous les acteurs en vue d’une paix durable.
Joseph Bindoumi a déploré le fait que la MINUSCA préfère dialoguer avec les auteurs des crimes et chefs des groupes armés au lieu de les arrêter, soulignant que cas le plus flagrant était celui de M. Ali Darass, chef du Mouvement pour l’Unité en Centrafrique (UPC) à Bambari.Jean Pierre Guerekpidou a quant à lui insisté sur la nécessité de restaurer l’autorité de l’Etat qui doit passer nécessairement par la démilitarisation de la République Centrafricaine.
Il a émis le vœu que les troupes onusiennes de la MINUSCA désarment et mettent hors d’état de nuire ces forces négatives qui mettent à mal le processus de pacification total du pays.
Il a réitéré la demande de l’application de la résolution 2127 du Conseil de sécurité des Nations-Unies et invité par la même occasion le peuple centrafricain à s’impliquer pleinement dans la consolidation de la paix.
Par ailleurs, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro a rétorqué en disant que la mission de son institution est d’apporter un appui aux autorités centrafricaines.
Ce débat radiotélévisé intervient au moment où les hostilités entre les groupes armés au centre-est et à l'ouest du pays tendent à compromettre le processus de redéploiement de l'administration publique sur tout le territoire avec l'appui de la force onusienne.