BANGUI — Les déplacés retournés de Boulata dans le 3ème arrondissement de Bangui suite à l’opération « Noël à la maison » éprouvent des difficultés pour s’approvisionner en eau potable après leur retour. Constat du RJDH auprès de ces retournés qui ont témoigné n’avoir aucun point d’eau potable pour s’approvisionner.
Plus de deux mois après le retour des déplacés des sites de Bangui après l’opération noël à la maison lancée par le chef de l’Etat, les retournés de Boulata, une des localités les plus touchées par les violences font face au problème d’eau potable. Ces problèmes sont exprimés alors l’ONG OXFAM a procédé en février à la remise officielle d’ouvrages d’accès à l’eau et d’assainissement aux habitants du 5e arrondissement et une partie du 3e arrondissement de Bangui.
Dans ce quartier en chantier pour la reconstruction des maisons détruites du fait de la crise, les habitants ont outre le besoin en logement l’accès à l’eau potable. On peut y voir des puits d’eau mais qui n’attirent plus les retournés. Augustine Keïta une habitante de Boulata nous présente les problèmes, « pendant la crise, les puits ont servi de fausse, des corps ont été jetés dans les puits et nous ne pouvons pas consommer l’eau de ces puits au risque de nous contaminer », a-t-elle dit.
Bidon en main, Augustine Kaita, explique son parcours dans la recherche de l’eau potable, « c’est vraiment très difficile après notre retour. Pour avoir un à deux bidons d’eau par jour, il faut aller plus loin ou proche de Dameca vers Bimbo. Et tous cela, il faut se réveiller à 1h ou 2h du matin », dit-elle.
Selon le constat du RJDH, au carrefour Kota-Sembé, Boulata, Sambo, et Boeing la plus part des puits se trouvent dans état de délabrement voir bouchés suite à la crise. Des points d’eau sont quasiment inexistants, et l’on voit des femmes et des enfants à la recherche d’eau propre dans d’autre endroit, des points d’eau installés par l’ONG Oxfam dans les quartiers voisins.
« Aucun point d’eau de la SODECA se trouve dans le secteur. Pour les puits, le nombre est insuffisant et certains ne sont pas en bon état », a relevé Rabiatou habitante du quartier Boulata.
Marie-Thérèse Denamguere mobilisatrice à la confession religieuse de Boulata, a indiqué que « les conditions ne sont pas réunies, et la population retournée continue de consommer de l’eau non traitée, c’est nuisible pour la santé» a-t-elle dit.
En chemin vers les recherches d’eau potable, des femmes des différentes communautés n’ont qu’un seul problème : avoir de l’eau, « nous visons en harmonie depuis notre retour. C’est sur les points d’eau qu’on échange sur la nécessité de faire la paix, car, c’est la crise qui a détruit tout », a témoigné Marie-Thérèse Denamguere.
Plusieurs personnes sont dans le besoin en eau potable, dans le site des déplacés et certains quartiers des 3e et 5e arrondissements, les déplacés et retournés sont approvisionnés en eau par Oxfam et plaident pour cette ONG pensent aux quartiers encore en difficulté d’eau.