BANGUI – Au moins 150 enfants retirés des groupes armés à Tiringoulou au nord du pays sont formés et bénéficient d’un appui de l’organisation de développement économique et social (ODESCA) dans la Vakaga. C’est a présenté Salem Deworo président de cette organisation dans une interview accordée au RJDH ce 13 mars 2017.
L’enregistrement des enfants associés aux forces et groupes armés dans la préfecture de la Vakaga a commencé depuis 2015. 8.900 enfants ont été enregistrés. Ce nombre a connu une baisse à 6.400 quelques mois après. C’est dans ce contexte que l’ODESCA dans sa mission effectuée à Tiringoulou dans le nord a pu assister plus de 150 enfants en formation pour l’auto-prise en charge.
Le président de l’ONG ODESCA, justifie cette baisse par le combat qui a opposé les factions de l’ex-Séléka, « les combats entre la coalition FPRC et UPC ont occasionné le retour de certains enfants retirés dans les forces et groupes armés. Ce qui demande encore beaucoup de moyens pour leur retrait définitif car leur nombre reste élevé », a-t-il précisé.
Il a souligné que le manque des moyens financiers pour faciliter la réorientation de 6400 enfants de la préfecture de Vakaga, « nous ONG nationales avons un sérieux problème de financement, pour sortir définitivement ces enfants dans le camp des forces et groupes armés pour leur réinsertion définitive », s’est-t-il plaint.
Les 150 enfants de la ville de Tiringoulou retirés des camps des forces et groupes armés sont repartis dans différents domaines tels que, « l’éducation, l’alphabétisation, la pêche, le maraîchage et l’agriculture » selon ODESCA.
Ce programme s’étant dans toutes les zones occupées par les groupes et forces armés afin de retirer les enfants pour leur réinsertion socio-économique.
Selon les données officielles de l’Unicef, entre 6.000 à 10.000 enfants sont encore associés aux groupes armés en Centrafrique.