Doyessé – Un incendie s’est déclaré ce 14 mars au site des réfugiés centrafricains de Doyessé dans le sud du Tchad. L’incident dont les causes ne sont pas élucidées a créé la psychose et fait état de dégâts matériels selon des sources proches des victimes.
La forte saison sèche au Sud du Tchad provoque des incendies, dont le camp des réfugiés en est une victime. Cet incendie intervient alors que des sites des déplacés au centre nord de Centrafrique non loin du Tchad voisin ont connu le même drame depuis le début de la saison sèche et que le gouvernement et partenaires humanitaires se réunissent ce 15 mars à Yaoundé pour présenter la situation humanitaire dans le pays afin de pousser les bailleurs à ne pas oublier la crise centrafricaine.
Le site des réfugiés centrafricains de Doyessé a été victime d’un incendie parti d’un feu qui s’est propagé dans le camp. Aucun dégât corporel n’a été enregistré, mais une trentaine des huttes a été dévorée par le feu.
Mohamen Nuru, un réfugié présent au moment de l’événement a rapporté que l’embrasement a créé la panique au sein de cette population déjà sinistrée. Plaintif, il a déclaré que « le UNHCR a renforcé le médecin du centre de santé pour réanimer les réfugiés qui s’étaient évanoui lors de l’incendie» a-t-il relaté.
Ce malheur a indigné la communauté centrafricaine du Tchad et pour beaucoup, « l’incendie est la conséquence des fortes températures en saison sèche».
Le sud et le sud-est du Tchad abritent environ 60.000 réfugiés Centrafricains dont la majorité réside dans six camps de réfugiés tandis que d’autres vivent dans des villages hôtes aux côtés des communautés autochtones, dans le cadre de la politique d’alternatives aux camps.
Selon un personnel du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés, une délégation tchadienne avait échangé avec le UNHCR à Bangui pour envisager le rapatriement des réfugiés centrafricains au Tchad.