BANGUI—Le ministère des mines a procédé au lancement des activités de lutte contre l’exploitation illégale des diamants et or en Centrafrique. Des mesures telles que le renforcement des unités spéciales antifraude constituent le socle des annonces du ministre des Mines Léopold Mboli Fatrane pour redynamiser le secteur après la crise.
La chute du régime de Bangui le 24 mars a pour conséquence la suspension du pays du processus de Kimberley depuis le 23 mai 2013. L’instabilité qui régnait dans le pays a pour conséquence la fraude et la contrebande transfrontalières des diamants et or. C’est dans ce contexte que le ministère des Mines a lancé la « campagne légale minière » près d’un an après la levée partielle de l’embargo dans les zones sud-ouest du pays déclarées conformes.
Selon le ministre Mboli Fatrane, il faut doubler l’efficacité des dispositifs existants. « Il est important de renforcer les mesures nécessaires pour prévenir et détecter et réprimer les actes d’exploitation illégale, de fraude et de la contrebande des ressources minières dans le pays », a promis le Ministre avant d’ajouter qu’il faut renforcer les bases de données et rendre fiable les statistiques.
Des sources proches du département ont indiqué que « le ministère en charge des Mines a suspendu jusqu’à nouvel ordre, l’attribution des permis d’exploitation artisanale, semi mécanisé. En revanche, il a mis en place la commission de vérification et contrôle des dossiers des collecteurs et l’état des lieux de tous les titres, permis miniers attribués jusqu’en fin 2016 », a-t-on appris de ces sources.
Pour redynamiser le secteur, le département des Mines a lancé une campagne dénommée « légalité dans les zones minières en République Centrafricaine » pour un contrôle efficace, et l’identification biométrique des artisans miniers. Des appareils photos, imprimantes, encre, pour ces opérations biométriques ont été remis aux services compétents du département.
La campagne légale vise à convaincre la zone, encore non conforme à devenir conforme en échappant aux sanctions de Kimberley.