NEW YORK (Nations Unies) -- Le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a averti jeudi que la situation humanitaire en République centrafricaine continuait à se détériorer, a déclaré à la presse le porte-parole de l’ONU Stephane Dujarric.
En raison de l’augmentation des violences et de la multiplication des zones de conflit depuis 2016, le pays a enregistré plus de 100 000 nouveaux déplacés, a déclaré M. Dujarric au cours de sa conférence de presse quotidienne.
"Cela signifie que près d’un Centrafricain sur cinq est désormais soit déplacé interne soit réfugié à l’étranger. La moitié de la population a maintenant besoin d’aide humanitaire", a-t-il déclaré.
Le financement de l’aide humanitaire est cependant en baisse constante depuis 2014, a-t-il relevé. Pour le moment, à peine 5 % des 399,5 millions de dollars américains nécessaires aux programmes d’aide humanitaire à travers le monde en 2017 ont pu être rassemblés.
Les affrontements entre la Coalition rebelle Seleka, à majorité musulmane, et la Milice anti-Balaka, majoritairement chrétienne, ont plongé ce pays de 4,5 millions d’habitants dans la guerre civile en 2013.
Selon les Nations Unies, plus de la moitié de la population a un besoin urgent d’aide humanitaire. En dépit de progrès significatifs dans les pourparlers de paix et de l’organisation d’élections, la République centrafricaine reste gangrénée par l’instabilité et les troubles sporadiques.