Alors que des militaires de la force Sangaris avaient été accusés d’avoir abusé sexuellement d’enfants en échange de rations de nourritures, le parquet de Paris saisi par le ministère de la défense a jugé le 21 mars que les « témoignages ne permettent pas d’établir des faits ».
Quel est le jugement du parquet de Paris ?
Le parquet de Paris, saisi par le ministère de la défense en juillet 2014, a requis, mardi 21 mars, un non-lieu dans le dossier des viols d’enfants commis par des militaires français dans le camp déplacé de M’Poko.
Dans ses réquisitions, le parquet a estimé, qu’« il ne peut être affirmé à l’issue de l’information qu’aucun abus sexuel n’a été commis », mais que les éléments recueillis et « la variation des témoignages ne permettent pas d’établir des faits circonstanciés et étayés à l’encontre des militaires ». Il appartient désormais aux juges d’instruction d’ordonner un procès ou de confirmer le non-lieu, l’hypothèse la plus probable puisque aucune mise en examen n’a été prononcée dans le cadre de l’instruction ouverte en mai 2015.
Sur quelle base le parquet a-t-il été saisi ?
À l’origine de cette affaire, un rapport interne de l’ONU rédigé par la Française Gallianne Palayret, officier des droits de l’homme pour l’ONU détachée pour trois mois à Bangui en 2014. Elle y consigne les auditions de six enfants âgés de 9 à 13 ans. En échange de rations de nourriture, ces enfants disent avoir été victimes d’abus sexuels commis par des militaires français dans le camp de déplacés de l’aéroport M’Poko de Bangui, entre décembre 2013 et juin 2014. Les enfants racontent ce qu’ils ont subi personnellement ou ce qui est arrivé à leurs amis. Ils livrent des détails sur les sévices et sur quatorze agresseurs.
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