Sur les chantiers du Projet Löndo, difficile de distinguer les femmes des hommes. Tous, ils arborent les gilets d’orange vif et portent les bottes. La gente féminine, aussi victime de la crise centrafricaine a su tirer profit de ce projet tout en s’investissant dans la reconstruction de la RCA.
Pantalon Jean’s pour la plupart, portant des gants pour d’autres, ces femmes de 20 ans ou plus ont compris qu’elles sont une force de développement et que l’argent se gagne au fruit de l’effort, surtout qu’ « il n’y a pas de métiers exclusivement réservés aux hommes ».
Lors de la célébration de la Journée Internationale de la Femme, le Coordonateur National du Projet, Lucien Judicaël Montinda a salué l’apport des valeureuses filles et femmes centrafricaines qui œuvrent dans le cadre du projet Löndo. Selon les statistiques, « sur les 17.000 bénéficiaires déjà atteints par le projet Löndo dans 34 sous-préfectures, on a un total de 5.780 femmes, soit 34 % de l’effectif recruté par le projet pour l’entretien routier manuel », a rapporté son coordonateur. Pour leur sens de responsabilité, certaines ont été « promues au rang de coordonnatrice régionale, superviseures, cheffes d’équipes, logisticienne etc…. ».
A Kaga – Bandoro en juillet 2016, Sonia Amedée, une déplacée recrutée par Löndo a exprimé ses attentes. « J’ai perdu les activités champêtres depuis les conflits et cette activité me permettra d’avoir un peu de l’argent afin d’aider ma famille », a – t – déclaré au correspondant du RJDH dans la localité.
Aussi, Carine Data, une orpheline travaillant pour le projet à Bouar (ville du Nord-Est), a avoué sa satisfaction. « Ce que je gagne me permet de subvenir à mes besoins et de prendre en charge le reste de ma famille. J’ai économisé un peu d’argent. Avec le reste, je compte m’inscrire à un cours du soir pour préparer mon avenir » ; a – t – elle projeté.