Les récents combats dans la Ouaka ont des répercussions sur le plan humanitaire. Fuyant les combats entre groupes armés dans les alentours du village Agoudoumanga, les populations ont préféré trouver refuge à Bambari - chef-lieu de la Ouaka. « A la suite du carnage qui s'est produit dans les chantiers de Yassen à Agoudoumanga, il y a un nombre important de population qui s'est déplacée vers Bambari », déclare Abel Matipata, Maire de cette localité. Il indique être en train de procéder au « recensement des habitants qui ont fui plusieurs villages environnants pour se retrouver au centre Bambari ».
Des personnes logées dans des écoles et des familles d’accueil et qui vivent dans des conditions difficiles, rajoute Abel Matipata. Le Maire regrette que ces compatriotes ne soient pas encore pris en charge par le HCR qui aurait déjà dépêché une équipe sur le terrain. S'il est difficile en ce moment de cerner avec exactitude ce qui se passe dans ces localités en proie à des violences, la Minusca annonce avoir envoyé des troupes à Bakouma et à Agoudoumanga.
Il en est de même pour Bria, actuellement sous le contrôle des casques bleus de la Minusca. Selon les informations recueillies par RNL, les activités reprennent peu à peu au centre de la ville. Certaines administrations publiques ainsi que des commerces ont rouvert leurs portes. Par ailleurs, aucune détonation d'arme automatique n'est entendue depuis dimanche après-midi.
La semaine dernière, des affrontements entre anti-balaka et casques bleus dans le quartier Gobolo ont occasionné de nouveaux déplacements sur le site du PK 3 à côté de la base de la Minusca. La force onusienne attribue ce regain de tension sécuritaire aux anti-balaka qui nient leur implication dans ses violences. Selon Igor Bérenger Lamaka, porte-parole de cette milice, « les hommes armés qui se sont affrontés avec la Minusca n'étaient pas des Anti-balaka ». Il indique qu'il n'y a « aucun élément anti balaka à Bria, Ndélé, Bambari ou à Bakouma encore moins à Birao », mettant ainsi la Minusca au défi de présenter à l'opinion publique nationale et internationale les « personnes arrêtées par la Minusca et présentées comme des antibalaka ».
Rappelons que, sur nos antennes, la MINUSCA avait annoncé avoir eu des accrochages vendredi, samedi, dimanche avec des Anti-balaka dans le quartier Gobolo à Bria.