Qui peut imaginer un seul instant qu’avec la supposée brillante élection du président Faustin ArchangeTouadéra l’année dernière et l’espoir immense que le Centrafricain attend de lui afin de résoudre le problème du pays, à seulement une année, le pays peut se retrouver malheureusement dans un autre état plus lamentable, plus choquant que celui laissé par maman Cathé. Avec les mêmes démons du passé qui ont réussi à s’infiltrer massivement le système touadéra et un gouvernement composé à majorité des incompétents et dirigé par son proche ami Simplice Mathieu SARANDJI, rien ne bouge. Par des tâtonnements, le désordre et le chao s’installent. Une enquête spéciale CNC sur les nouvelles vagues d’intégration dans la fonction publique. Décryptage.
Si l’on reproche régulièrement au président Touadéra d’être extrêmement lent et doux dans sa méthode du travail depuis son arrivée au pouvoir l’année dernière, son premier gouvernement, quant à lui, fonctionne comme une organisation mafieuse. Depuis sa mise en place le 11 avril dernier, aucun dossier prioritaire du programme politique de la Tortue n’a été abouti, encore moins réussi par ce gouvernement. Même si les gros dossiers, tels que le DDRR et le rétablissement de l’autorité de l’État, semblent être trop difficiles pour eux à mettre en route, les moins importants, pour ne pas dire les non prioritaires, doivent au moins prêter l’attention du président Touadéra du moment son gouvernement bat les ailles à terre. Mais c’est bien dommage.
Avec l’allure et la façon de faire et de voir du président Touadéra, selon un expert onusien en poste à Bangui et contacté par CNC qui a accepté de nous donner son impression, sous couvert strict anonymat, sur le bilan de Touadéra, rien ne pourra réussir véritablement durant son quinquennat s’il ne fait pas peau neuve. Affirme ect expert. D’après cet expert, le Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI, non seulement, a les paupières lourdes sur des dossiers du DDRR, la sécurité nationale, la réconciliation et justice, l’assainissement des finances publiques, mais c’est un good-for-nothing en français, un propre-à-rien à ce poste. Le pire pour le président Touadéra serait de le laisser encore un moment pourrir la situation. Une séparation serait pour lui, la solution idoine. Conclut cet expert.
La situation de pourrissement et le caractère good-for-nothing du sieur SARANDJI s’observent du jour en jour. De désordres organisés et entretenus lors des examens du baccalauréat, du Brevet du Collège 2016 et autres diplômes nationaux à la dernière vague d’intégration à la fonction publique en passant par les diatribes verbales entre les grands commis de l’État, il ne fait aucun doute que le Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI, s’il reste à la tête du gouvernement, la situation de la Centrafrique deviendra irréparable.
D’après une enquête réalisée au ministère de la Fonction publique par notre Rédaction, le gouvernement sarandji a intégré plus des morts, des disparus, des quasi retraités et des déjà intégrés au temps de règne de Bozizé François. D’après le résultat de notre enquête ; une cinquantaine des morts sont intégrés, une trentaine des disparus sont apparus par noms et une quarantaine des déjà intégrés, sont à nouveau intégrés. Plus amusant et inquiétant pour le pays, plus de 30% de tous ces intégrés sont des quasi-retraités et des retraités de droit selon leur corps. En d’autres termes, des quadragénaires, voir des quinquagénaires sur leurs diplômes à la porte de la retraite ou ayant acquis l’âge de la retraite dans le chômage.
Contacté par CNC, un inspecteur de travail et des lois sociales dit n’avoir rien compris de la procédure mise en place pour cette intégration et pointe du doigt, la précipitation et l’urgence de régulariser les proches parents du président bombardés partout. Pour lui et d’après ses propres expressions : « le gouvernement intègre les diplômes et non les diplômés et seulement et rien que seulement les diplômes professionnels» et de conclure « je pense qu’aussitôt intégrés, aussitôt ils seront mis en retraite. Mais reste à déterminer le régime de retraite »
« Ma fille est décédée il y’a trois ans en me laissant avec ses deux garçons. Et si le président Touadéra décide de l’intégrer, c’est une sorte de récompense à sa famille qui l’avait soutenu dans ses études. J’aurai un salaire pour élever ses orphelins » pense une maman dans le cadre de notre reportage.
« On était deux dans notre promotion à être intégrés sous Bozizé en 2006. On nous intègre à nouveau en 2017. Pourquoi le gouvernement ne prend-il pas son temps pour toiletter les fichiers ? C’est de n’importe quoi ». S’acharne un cadre de l’État visiblement très nerveux de revoir son nom figuré au milieu de ceux de sa promotion.
« J’avais moins de 30 ans quand j’avais terminé à la Fac. Sur mes diplômes intégrés, j’ai 50 ans et sur mon passeport, diplôme auquel je travaille en ce moment et mes attestations de travail, j’en ai 41 avec plus de dix ans de cotisation à la Caisse de Sécurité Sociale. Que faire avec une intégration ? » S’exclame un nouveau intégré sous couvert de l’anonymat et à l’abri des autres.
Comment fonctionnent la Centrafrique et le pouvoir de Touadéra? Comment et par où la rupture tant annoncée commencera-t-elle ?
Une chose est sûre, si l’âge moyen de tous ces nouveaux fonctionnaires frôle 45 ans, voire plus, autrement dit, la quasi-totalité de ces personnes sont des préretraités sans droit réel qui font leur entrée dans la fonction publique. À ce titre, combien d’années vont-ils travailler avant d’aller réellement à la retraite ?
Rappelons au passage que le président Touadéra fut durant cinq ans le dernier Premier ministre voulu du président Bozizé et son avant-dernier Premier ministre durant tous ses 10 ans passés au pouvoir. S’il est sur la trace son patron célèbre Bozizé, va-t-il tirer ses grecques, comme lui, dans les années à venir comme son parrain ? Probablement NON car les Centrafricains ont en a assez.