Bangui — le centre de dialogue humanitaire (CDH) est inquiet de la prolifération des armes de petit calibres et munitions dans le pays. Inquiétude exprimée lors d’une rencontre avec la société civile à Bangui en vue d’intensifier la lutte.
La République centrafricaine est signataire de l’accord de Nairobi sur la lutte contre la prolifération des armes légères et petit calibre. Cette inquiétude appelant à l’implication de la société civile dans la lutte intervient dans un contexte de mise en place de la commission nationale de la lutte contre la prolifération des armes légères et petit calibre après la crise.
L’enjeu de cette rencontre est d’impliquer tout le monde dans ce processus de lutte contre les armes et la pacification du pays, selon un cadre du CDH. « Les armes de petit calibre et minutions constituent un danger permanent pour la population. Il appartient aux organisations nationales en appui des ONG internationales de mener de cette lutte », a souligné Gwénala Posseme- Rageau.
Il a en outre ajouté que la lutte doit être transfrontalière. « L’infiltration des armes provenait des pays frontaliers, entre autres, le Tchad, le Soudan, le Soudan du Sud, les deux Congo et le Cameroun. Pour ces faits, plusieurs conventions ont été signées. En 2010, une convention a été signée dans le but de la lutte conjointe avec les pays de la sous-région », précise-t-elle avant de relever que la mauvaise gestion des frontières est l’une des causes de prolifération.
L’inquiétude du Centre de Dialogue Humanitaire intervient après celle de l’OIM qui dans un rapport a fait des recommandations dans ce sens.