Petit à petit, l’agriculture centrafricaine est sur la voie de retrouver ses lettres de noblesse des années antérieures. Cette prouesse est à mettre à l’actif du changement démocratique intervenu en RCA en 2016 avec les nouvelles énergies qu’il a accouchées, pleines de dynamisme. Les artisans ne sont autres que l’actuel Ministre Honoré FEIZOURE et son équipe. Toujours à l’écoute de ses techniciens et collaborateurs de la réussite dans un département qu’il connait heureusement bien pour y avoir travaillé et gravi presque tous les échelons depuis plus de trente ans. Posé, calme et bouillonnant d’initiatives, le Ministre Feizouré évolue doucement mais surement vers le pinacle.
A cette allure, la sécurité et l’autosuffisance alimentaire risquent de devenir une réalité en RCA après quelques années d’errements.
Pays post conflit, la situation de la RCA au lendemain des élections générales de 2016 était presque intenable. Pour tenir le bateau, il fallait un courage et une bonne dose de patriotisme et de créativité pour affronter les grands défis qui se présentaient.
Ainsi, une fois nommé au département de l’Agriculture et du développement du monde rural, le ministre Honoré FEIZOURE a pris un temps pour observer et voir comment la « maison » fonctionnait. Sachant pertinemment que l’une des racines ou cause qui a enclenché la crise centrafricaine était la frustration née du non-respect du principe de « l’Homme qu’il faut à la place qu’il faut », un mouvement interne a lieu tenant compte de tous les paradigmes possibles à la paix : Compétence, équilibre géo politique et régional, ancienneté, professionnalisme etc.
La situation du pays demandait certes un travail fou pour remettre en marche les lampillons des services de l’ETAT. Sur le plan institutionnel à l’interne, il y avait une superposition d’organigramme qui donnait du fil à retordre à tout responsable désireux de faire un travail de qualité. Ce flou a été réparé par la conception d’un nouvel organigramme lisible qui définit clairement la chaine de commandement au Ministère de l’Agriculture et du développement du monde rural.
La matrice de l’organigramme finie, un mouvement basé sur des critères objectifs a été fait depuis novembre 2015, le quel mouvement est approuvé par tout le personnel du département car au moins, certains critères objectifs tels que l’ancienneté, le professionnalisme l’équilibre ethnique et géopolitique ont été respectés pour la première fois en plusieurs années d’existence de ce département. Mêmes les plus jeunes cadres du département se sont plu dans ce mouvement interne. Comme quoi, « The right man at the right place » !
En vue de donner une lisibilité pérenne à la politique agricole de la RCA, le membre du gouvernement a mis sur pied avec l’appui de ses techniciens, le programme régional de développement de l’Agriculture qui court de 2016 à 2018. Grace à cette stratégie, la lettre de mission que chaque membre du gouvernement a reçu des mains du Chefs de l’Etat et le Premier Ministre sera exécutée à la lettre dans le secteur de l’agriculture et du développement du monde rural.
Faut-il encore le rappeler que la RCA est un pays à vocation agricole ?d’ailleurs, les spécialiste du département ont bien compris pour choisir le slogan « Notre avenir réside dans l’agriculture » en page de couverture des plans régionaux du secteur d’agriculture. Il n’y a rien de plus précieux pour un responsable politique en pareille circonstance de savoir où il va dans sa politique. C’est dans cette optique de clarté que la filière coton passe désormais pour le levier de la nouvelle politique prônée par les autorités en charge de l’agriculture et du développement du monde rural car la sécurité alimentaire tant souhaitée. Un audit de la filière coton a été effectué par la Banque Mondiale pour avoir le cœur net sur la situation des impayés des cotonculteurs. Une partie des arriérés des cotonculteurs de l’Ouham a été payée .Il s’en suivront les préfectures de l’Ouham-Pendé la Ouaka.
La politique de développement qui se cache derrière cette filière est d’en faire le véritable vecteur du développement notamment des pistes rurales et autres infrastructures de base telles que l’eau, l’électricité dont le pays a besoin pour hisser son envol économique.
Sur la même lancée, un accent particulier est mis sur la recherche agricole, c’est pourquoi l’Institut Supérieur du Développement Rural(ISDR) et l’ICRA (institut centrafricain de recherche agricole) est désormais les piliers de la nouvelle vision que le Ministre FEIZOURE veut impulser au secteur agricole centrafricain. La filière Cacao qui avait déjà pourtant pris son envol dans les années 60 est en train d’être réhabilitée peu à peu.
Néanmoins, si l’on enregistre une réelle volonté des autorités du ministère de développement rural à impulser une réelle efficacité à l’agriculture centrafricaine, les autorités se plaignent de la collaboration qui lie le ministère du développement rural avec d’autres partenaires, notamment la FAO, le PAM etc. qui, au lieu d’aider les services et structures de l’Etat à se doter de l’expertise nécessaire pour l’accomplissement de leurs missions, se substituent plutôt à l’Etat pour Tout faire et s’accaparer de tout. Elle recrute même des cadres compétents et personnels du département du développement rural pour en faire ses propres staffs au détriment du Ministère dont ils relèvent.
Pays d’agriculture, la RCA a tout dans ce domaine pour assurer l’autosuffisance alimentaire de ses fils et filles, pourvu qu’une réelle volonté politique soit de mise comme ce qui se dégage avec l’actuel Ministre.
Par : Herman THEMONA CNC,