Dans le quartier de Lakouanga, à Bangui, chrétiens et musulmans ont initié des travaux de reconstruction de la mosquée, détruite par deux fois. Quatre ans après l'éclatement de la crise, c'est le seul lieu de culte musulman à avoir rouvert dans un quartier autre que le PK5. Tout un symbole. Reportage.
Le vent est sec ce mercredi 5 avril, il fait très chaud. Sous un soleil de plomb, Tidjani, la trentaine, arrive à la mosquée de Lakouanga, encore en reconstruction, pour la prière du jour. C’est à l’extérieur que prient les fidèles musulmans, se serrant sur des nattes pour occuper un petit espace jouxtant la zone des travaux.
« On ne se cache plus pour prier. J’en suis heureux car c’est un bon signe pour la réconciliation entre chrétiens et musulmans à Bangui », lâche ce jeune étudiant de l’université de Bangui. Ce jour-là, ils sont une petite centaine de musulmans à se rassembler pour la prière. Quelques bâches portant le sigle « PAM » (Programme alimentaire mondial) leur permettent de se mettre à l’abri du soleil.
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