Le constat est de Kadima Kalondji, représentant résident du FMI au Cameroun. Les réserves de change de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) ont chuté de 6000 milliards de FCFA en 2010 en à peine 2000 milliards aujourd’hui.
Pour cause, l’effondrement des recettes provenant de l’exportation des matières premières et l’explosion des dépenses d’investissements publics dans un contexte défavorable aux économies de rente.
Signe du marasme de la sous-zone CFA, la dette communautaire a pris l’ascenseur, passant de l’équivalent de 15% du PIB en 2010 en 45% en 2016. Cette tendance va se poursuivre selon la représentante du FMI si les Etats n’adoptent pas un plan de redressement de leurs économies. Car, souligne Kadima Kalondji, les recettes pétrolières, arrêtées à 20% du PIB en 2016, baisseront progressivement pour se situer à 5% du PIB en 2019.
Le représentant du FMI préconise dans ce cadre la rationalisation des dépenses d’investissements publics, tout en évitant un effet d’éviction sur les dépenses sociales prioritaires. Egalement au rang des mesures préconisées, la réduction du recours aux emprunts non-concessionnels au profit des crédits concessionnels, plus avantageux et aux taux pratiquement nuls. Problème, l’argent concessionnel est quasi-introuvable. Que faire alors? La dévaluation? Le représentant du FMI a soigneusement évité l’usage de ce terme lors de sa rencontre avec la presse tenue récemment à Libreville.