Bangui- Le Président de l’Association des Jeunes Centrafricains au Gabon (JECAG), Guy Ngbaï, a relevé que les difficultés majeures auxquelles les Centrafricains sont confrontés au Gabon concernent prioritairement la régularisation de la situation administrative, caractérisé par l'obtention du visa et de la carte de séjour, qui impactent sur la quête de l'emploi, à la suite d’une rencontre avec les Centrafricains, vendredi 7 avril 2017, à Libreville au Gabon.
L’objectif de cette rencontre était de s’enquérir des conditions d’existence des quelque 300 Centrafricains vivant au Gabon, et regroupés au sein de la JECAG, dirigée par Guy Ngbaï, un ressortissant de l’Institut Africain de l’Informatique (IAI) installé à Libreville.
Cette organisation, d'après lui, s’est fixée comme objectifs l’identification de tous les Centrafricains vivant au Gabon, le règlement de leurs incompréhensions, la collecte des cotisations dans le but d’assister les Centrafricains exposés aux difficultés sanitaires, sociales, financières ou administratives, enfin, de faciliter l’insertion sociale des Centrafricains qui débarquent au Gabon.
De manière générale, le vœu des Centrafricains au Gabon, aux dires de leur leader, est que le gouvernement centrafricain garde le contact avec les autorités gabonaises en vue d’alléger les conditions de vie des ressortissants à l'étranger.
Il est à noter que les Centrafricains vivant au Gabon se retrouvent assez souvent chez leur compatriote Marcelline Poloumou, arrivée au Gabon depuis 1987, qui a cédé un coin de sa propriété pour servir de lieu de rencontre à ses compatriotes.
« Il est normal que des Centrafricains à l’étranger, quelles que soient les considérations, aient un endroit pour se retrouver, échanger et surtout s’entraider », a clamé Marcelline Poloumou autour de qui s’amusent ses quatre enfants dont deux sont nés en Centrafrique.
Selon les informations recueillies sur place, le visa au Gabon coûte 45.000 francs CFA, tandis que la carte de séjour, elle, vaut 678.000 francs CFA. Les Centrafricains en situation irrégulière peuvent être rapatriés de force.
Il est important de signaler que le Gabon et la Guinée Equatoriale sont deux pays membres de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) qui imposent encore une autorisation d'entrée et un visa d'entrée, en dépit de la volonté des Chefs d'Etat de favoriser la libre-circulation des personnes et des biens au sein de la communauté.
Alain-Patrick Mamadou