L’organisation médicale humanitaire, MSF a exprimé ce jour, dans un communiqué, son inquiétude face à la flambée de violence dans l’Est de la RCA. La population civile, selon cette organisation est la première victime de cette situation.
Le communiqué de MSF évoque la ville Bria, zone minière où depuis six mois, le FRPC et l’UPC, deux branches de l’ex-Séléka s’affrontent régulièrement. MSF fait état d’une campagne de terreur menée par les groupes armés à Bria, « nos équipes ont été témoins d’exécutions sommaires et ont trouvé les corps mutilés laissés à la vue de tous pour terroriser la population », a noté René Colgo, chef de mission adjoint de MSF, cité dans le communiqué.
Les violences dans cette partie de la RCA, ont contraint plusieurs habitants au refuge, d’après MSF qui s’inquiète du sort de la population, « les civils sont complètement traumatisés, et un grand nombre d’entre eux ont dû se réfugier dans la brousse, où ils survivent grâce à ce qu’ils peuvent y trouver à manger », explique René Colgo.
Caroline Ducarme, cheffe de mission MSF en République Centrafricaine appelle les belligérants à cesser toute attaque contre les civils et surtout à faciliter l’accès humanitaire, « la nature du conflit évolue et les civils traumatisés et sans défense se retrouvent coincés sous les tirs croisés, chassés de leurs foyers, coupés de leurs champs et de leurs moyens de subsistance. Toutes les parties doivent au minimum cesser leurs attaques contre les non-combattants et permettre aux personnes en détresse de recevoir un minimum d’aide humanitaire », explique t-elle dans le document.
Les combats opposant le FPRC et l’UPC dans la ville de Bria, ont atteint plusieurs villes des régions centrale et orientale du pays. Ces deux groupes armés se disputent essentiellement les zones minières de la Ouaka, de la Haute-Kotto, de la Basse-Kotto et du Mbomou.
La Minusca a fait état, au début de ces affrontements d’environ 10.000 déplacés et d’une centaine de morts à Bria où ces rivalités ont éclaté.