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Centrafrique: MSF s’inquiète de la reprise des combats meurtriers, piégeant les civils
Publié le samedi 15 avril 2017  |  Belga
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : MSF annonce la suspension de ses activités médicales non essentielles
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La reprise des combats dans certaines zones de Centrafrique, jusque-là considérées comme relativement stables, a fait plusieurs dizaines de victimes ces derniers mois parmi les civils, avertit Médecins sans Frontières, vendredi. « Nos équipes ont été témoins d’exécutions sommaires et ont trouvé des corps mutilés laissés à la vue de tous pour terroriser la population », affirme le chef de mission adjoint de MSF sur place, René Colgo.

Selon l’ONG, les civils sont les premiers à pâtir du regain de violences de ces derniers mois. « Ils sont complètement traumatisés, et un grand nombre d’entre eux ont dû se réfugier dans la brousse, où ils survivent grâce à ce qu’ils peuvent y trouver à manger », poursuit M. Colgo.

Les luttes au sein des parties opposées depuis la guerre civile de 2014-2015 ont déclenché un nouveau conflit autour des villes et des zones minières, en particulier dans les régions centrales et orientales du pays (préfectures d’Ouaka, de Haute-Kotto, de Basse-Kotto et de Mbomou). « Le week-end du 24 au 26 mars, nous avons accueilli environ 24 personnes grièvement blessées dans notre service de pédiatrie. Parmi elles, se trouvait une petite fille de trois ans, blessée par balle. C’était le chaos absolu. Je me souviens avoir dû laisser un homme grièvement blessé car il fallait que je m’occupe de toute urgence d’un autre qui venait d’arriver, les intestins à nu », raconte Katie Treble, médecin de MSF.

« La République Centrafricaine s’enferme dans une spirale de violence jamais vue depuis le point culminant du conflit en 2014 », ajoute Emmanuel Lampaert, représentant de MSF en République Centrafricaine.

Le pays, qui compte 4,5 millions d’habitants, peine à se relever d’une guerre civile déclenchée par le renversement en mars 2013 de l’ex-président François Bozizé par les rebelles Séléka demandant plus de justice sociale pour les 20% de musulmans.

Leur prise de pouvoir a entraîné une contre-offensive des milices anti-Balaka majoritairement chrétiennes. Bilan: des milliers de morts, quelque 800.000 déplacés internes ou réfugiés au Tchad, au Cameroun et en RDC, un Etat, une administration, des forces armées et une économie en ruine.

L’intervention militaire française Sangaris, qui a pris fin en octobre, puis la Mission des Nations unies (Minusca, 12.500 hommes) ont permis la fin des tueries massives et l’élection en début d’année dans le calme d’un nouveau président, Faustin-Archange Touadéra. Mais des groupes armés et des poches de violences subsistent, notamment dans la moitié orientale du pays, restée hors du contrôle du gouvernement. Au cours des derniers mois, les ex-Séléka et les anti-Balaka se sont scindés en différentes factions armées vaguement affiliées, qui se disputent actuellement le contrôle du territoire.
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