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Crise en RCA : Angola, Déby, MINUSCA, Bozizé..la cour des miracles !
Publié le samedi 15 avril 2017  |  LNC
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Paris— Les efforts de la communauté internationale pour résoudre la crise en RCA prennent de bien étranges directions, et surtout, avec des acteurs surprenant dans le jeu. Que faisait le chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, à N’djamena le jeudi 16 février dernier, reçu a peine une heure par le président tchadien, Idriss Deby Itno ?

ux ordres, parti au Palais Rose pour y recevoir les consignes du monarque tchadien, devenu par la grâce de la MINUSCA, le nouveau patron de cette institution onusienne. Onanga-Anyanga ‘larbinait’ à N’Djamena. Ce qui a pour conséquence d’accroître la totale mise sous tutelle du Centrafrique, avec un pouvoir en place de façade, pour décorer et faire des discours, mais sans aucun pouvoir décisionnel. Les ordres viennent de la MINUSCA, qui elle-même reçoit les siens d’Idriss DEBY.

TRACTATIONS SUR LE DOS DU PEUPLE

Etant donné que, comme elle ne cesse de le marteler, la MINUSCA s’oppose par principe à tout désarmement forcé des groupes armés rebelles, et encore moins, refuse d’arrêter leurs chefs, que bien au contraire elle materne, la situation devient et équivoque, et sans issue. Car à l’évidence, le signal donné par la MINUSCA à tous ces groupes, c’est l’IMPUNITE ASSUREE.

Dans les provinces oubliées, les morts civils ne se comptent plus. Le processus de DDR-R est dans l’impasse, et ce d’autant plus qu’il ouvrirait tout naturellement à des négociations, ne pouvant trouver d’issue que dans une AMNISTIE GENERALE pour tous les criminels de masse.

Un principe défendu par le président tchadien, et qui l’a susurré aux oreilles de la MINUSCA. Le pouvoir Touadera étant ténu à l’écart, et n’est même pas consulté. L’idée lumineuse d’Idriss Deby consiste à dire : “S’ils sont tous amnistiés, ils ne pourront que se réconcilier par la suite.”

Un argument péchant par la négligence de deux paramètres essentiels dont il fait fi : – Le sort des victimes et des dommages et intérêts dus, et – la justice pénale à rendre. Mais la vision du chef d’état tchadien se veut politique. Elle se pense être une possibilité pour apaiser les tensions en effaçant les ardoises sanglantes des groupes rebelles, et en sacrifiant le sort de toutes les victimes des tueries et des déprédations. Idriss DEBY ne croit pas du tout à l’utilité d’une “Cour pénale spéciale” en Centrafrique, dans la mesure ou il n’existe aucune “Police” susceptible d’y traîner devant les personnes à juger. A quoi sert un Tribunal s’il ne dispose pas de bras armé ?

LA PUISSANCE TCHADIENNE

L’instabilité chronique du Centrafrique n’arrange absolument pas le Tchad, sa sorte de pays jumeau. Quand l’un tousse, l’autre s’enrhume.

Ainsi, sur ordres du Palais rose, la MINUSCA devait nettoyer le quartier du PK5 À BANGUI de certains de ces chefs d’auto-défense, jugés indésirables. Ordre express fut donné d’abattre le fameux ‘Big man’, ce qui fut fait. Entre temps, débarrassé des indésirables, les services secrets tchadiens ont pu ainsi réactiver leurs réseaux au PK5. Une mission menée à bien par un ancien directeur du service de renseignement tchadien.

Sur le plan diplomatique, le tchadien Moussa Faki Mahamat, devenu entre temps le nouveau président de la Commission de l’Union africaine (UA) met la pression sur l’institution, afin qu’elle valide le principe de ramener les rebelles centrafricains à la raison, mais sans désarmement. Juste le prolongement de la vision de son patron sur la situation.

ET L’ANGOLA S’EN MÊLE

LUANDA elle prend le problème par le haut. Pour l’Angola, il faut, et chez eux, faire venir toutes les parties de cette crise pour discuter ensemble, afin de trouver une issue, en y intégrant François Bozizé et Michel Djotodia, et bien évidemment tous les leaders des bandes armés, afin de procéder là aussi, à une AMNISTIE GENERALE pour tout le monde.

A Luanda, Faustin TOUADERA aurait l’obligation de valider les groupes armés, pour ensuite dissoudre son gouvernement, ce qui permettra au Parlement de voter une loi d’amnistie générale. Une proposition que d’ores et déjà, François Bozizé soutient de ses deux bras.

L’ANGOLA est prêt à mettre 300 milliards de F CFA sur la table pour mener à bien cette solution. Et l’Angola estime que les tergiversations et les passivités de la MINUSCA n’ont qu’assez durées. L’affaire doit trouver son terme entre africains.

BANGUI HORS JEU MAIS JOUE AU BAC A SABLE

Pendant que la crise dure dans le pays, et même s’amplifie, que de graves décisions pourraient se prendre au dessus d’eux, les politiciens à Bangui, qui ne limitent le pays qu’à sa capitale s’étripent entre eux.

Le gouvernement a implosé. 15 des ministres n’adressent même plus la parole à Touadera, si ce n’est à minima. Et même un des plus importants, Charles Armel DOUBANE, le ministre des affaires étrangères de déclarer récemment : “je ne suis pas là pour servir Touadera”.

En guerre ouverte avec Karim MECKASSOUA, Faustin TOUADERA se sent contraint de revenir à ses anciens amours. Pour fêter ses un an au pouvoir, il a fait un généreux don de 800 millions de F CFA au parti KNK.

LE COCU DE L’AFFAIRE ? LE PEUPLE

De même que le peuple centrafricain a été blousé à 100% lors de toutes les récentes élections, aussi bien législatives que présidentielle, avec des trucages à tous les niveaux, de même qu’il est censé avoir validé par referendum un texte Constitutionnel qu’il n’a jamais lu; les tractations en cours pour une sortie de crise se déroulent au dessus de sa tête. Comme s’il n’existait pas. Quantité négligeable qui n’aura jamais justice rendue pour toutes ses souffrances, il devra encore avaler les couleuvres de décisions que d’autres prendront à son insu. Comme d’habitude !
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