En visite au Cameroun depuis dimanche jusqu'à mercredi, le ministre centrafricain de la Défense nationale, Joseph Yakété, s'est entretenu avec son homologue camerounais Joseph Beti Assomo au sujet de la demande formulée par son gouvernement concernant le rapatriement d'un sous-lieutenant de l'armée nationale en détention au Cameroun.
Après la chute du régime de François Bozizé due à l'offensive de l'ex-alliance rebelle de la Séléka en mars 2013, une centaine de soldats loyalistes avaient fui vers le Cameroun, précisément dans la région de l'est où le chef de l'Etat déchu avait lui-même débarqué, à bord d'un hélicoptère de l'armée avant de rejoindre par voiture Yaoundé, qu'il avait quittée par la suite pour Kampala (Ouganda).
A ce jour, presque tous ces ex-membres des Forces armées centrafricaines (FACA) sont retournés dans leur pays, sauf deux d'entre eux, en détention auprès des services de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), institution camerounaise chargée du contre-espionnage, selon les informations obtenues par Xinhua auprès de sources militaires.
Parmi ces deux prisonniers dont les raisons de l'incarcération n'ont pas été révélées à Xinhua, le gouvernement centrafricain a signifié aux autorités de Yaoundé la demande de rapatriement d'un seul cas, celui d'un sous-lieutenant, un dossier pour lequel le ministre centrafricain de la Défense nationale est parvenu à conclure un accord avec son homologue camerounais mardi à Yaoundé.
Le sous-officier ne regagne cependant pas Bangui dans l'immédiat. Il devra encore attendre l'aboutissement de la procédure qu'exigent les règlements camerounais concernant un tel cas et qui comportent la délivrance d'autorisations de diverses administrations compétentes.
Joseph Yakété a aussi obtenu lors de sa visite un accord avec le Cameroun en vue de la restitution de l'hélicoptère des ex-FACA ayant permis à François Bozizé de s'enfuir de Bangui, de même qu'un stock d'armes individuelles et collectives y compris des munitions et des véhicules militaires récupérés aux mains de ses proches et de la centaine de soldats loyalistes réfugiés dans ce pays voisin.