BANGUI–Les exactions se sont multipliées dans la ville de Kabo au nord après le retrait de la Minusca de la localité. Plusieurs ONG ont fait l’objet d’attaque des groupes armés. Une situation décriée par les autorités politiques alors que la Minusca justifie ce retrait par le sous-effectif de ses hommes.
Située au nord du pays, la ville de Kabo est frontalière avec le Tchad et est sous contrôle de MPC de Mahamat Alkatim, une faction de la Séléka. Le retrait de la Minusca qui dispose des forces dissuasive intervient dans un contexte où les hommes armés, assimilés aux tchadiens auraient infiltré la ville tuant des éleveurs peulhs Mbarara et des voleurs de bétails dans la localité. Le retrait de la Minusca est un quitus de trop pour les groupes armés de s’en prendre à la population et aux ONG de cette localité.
Pendant leur conférence de presse conjointe gouvernement-Minusca, le porte-parole du gouvernement reconnait la recrudescence de l’insécurité et affirme que la condition sine qua none pour la restauration de l’autorité de l’Etat passe par la restructuration des FACA et appelle au dialogue en lieu et place de la force.
La Minusca qui dispose de plus 12 mille hommes a un mandat robuste placé sous le chapitre 7 de l’ONU. La dernière résolution en vigueur 2301 n’a pas réduit l’effectif des forces onusiennes engagées dans la mission multidimensionnelle en Centrafrique.
Le retrait de la Minusca de la ville de Kabo intervient après celui de la ville de Bozoum où la Minusca a justifié par la fermeture des bases temporelles avec des répercussions graves dont l’attaque contre la population civile et les ONG.