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Centrafrique : « Il n’y a pas de crispation entre l’Exécutif et le législatif », dixit Albert Mokpem
Publié le samedi 22 avril 2017  |  RJDH-Centrafrique
Albert
© Autre presse par DR
Albert Yaloké Mokpème,Porte-parole de la Présidence de la République.
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BANGUI — Le porte-parole de la Présidence Albert Mokpem a rejeté l’idée de la crispation entre le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera et le président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua et justifie l’asphyxie financière de l’Assemblée comme conséquence de la tension de trésorerie. Propos avancé dans une interview accordée au RJDH ce 20 avril à Bangui.

RJDH : Monsieur Albert Mokpem Bonjour !

AM : Bonjour monsieur le journaliste.

RJDH : Le président de la République a reçu le bureau de l’Assemblée nationale et les présidents des différentes commissions dites-nous qu’est ce qui est assorti de cette rencontre.

AM : c’est une tradition au cas où ne le savez pas, il y a eu renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale et la tradition veut que le président de l’Assemblée présente les nouveaux membres du bureau au président de la République. C’est ce qui a été fait suivi d’une audience avec le président de l’Assemblée nationale.

RJDH : vous parlez de la tradition alors que le législatif se plaint du fait que le gouvernement ne lui donne pas les moyens de son fonctionnement. Peut-on parler de décrispation ?

AM : pour parler de décrispation, il faut parler de crispation, et à mon avis il n’y a pas de crispation, ce sont les institutions de l’Etat qui travaillent et travaillent avec les hommes qui les composent. Et vous parlez de décrispation alors qu’il faut nécessairement la crispation. Ce n’est pas le cas, c’est les institutions de la République qui fonctionnent, la tradition a été respectée et les institutions travaillent conformément à notre constitution.

RJDH : vous balayez du revers de la main une crise entre ces deux institutions alors que certains députés ayant voté le budget de l’exercice 2017 accusent l’exécutif en particulier le gouvernement de mauvaise foi !

AM : c’est l’Assemblée nationale qui vote le budget d’après ce que vous dites ?

RJDH : Bien sûre que oui !

AM : Et voilà, si c’est l’Assemblée nationale qui vote le budget, elle peut amender le budget. Mais je reste toujours dans votre hypothèse, avec le regard que vous êtes en train de faire. Mais si c’est l’Assemblée qui vote le budget et qui a l’autorité d’amender le budget, je ne vois en quoi l’Exécutif peut se sentir concerner.

RJDH : comment expliquez-vous que le président de la République ait reçu le bureau de l’Assemblée le 19 avril soit un mois et 10 jours après la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale ?

AM : A bon, il devait le faire quand ? A-t-il un délai pour le faire ?

RJDH : selon la tradition, cela devrait être dans l’immédiat monsieur le ministre !

AM : oui, c’est votre avis, ce n’est que votre avis mais pour nous c’est une question de calendrier, mais les choses sont faites.

RJDH : aujourd’hui à l’Assemblée on assiste à une guerre de positionnement au sein de la majorité présidentielle, on parle de cœurs unis, de chemin de l’espérance. Cœur unis vient d’échouer lamentablement lors de la mise en place du bureau de l’Assemblée. N’est-ce pas la cause de discorde entre l’Assemblée et le gouvernement ?

AM : je suis à la Présidence de la République et vous me parlez de l’Assemblée nationale et les informations que vous donnez n’engagent que vous. Moi je ne suis pas là pour commenter ce qui se passe à l’Assemblée nationale.

RJDH : monsieur le porte-parole merci !

AM : je vous remercie

Propos recueillis par Jean Fernand Koena
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