BANGUI—Au moins 58% des patients admis dans les centres de santé tenus par Médecins Sans Frontières (MSF) souffrent du paludisme. Un constat inquiétant chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes selon MSF lors d’une rencontre avec les médias ce 25 avril à Bangui.
Malgré les efforts de l’OMS de faire de la prévention un moyen efficace de lutte contre le paludisme, le constat est encore alarmant. Médecins sans frontière a relevé que cette maladie est la cause première de mortalité à travers le pays et représente un problème de santé publique. Position exprimée par l’ONG médicale d’urgence MSF à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le paludisme à Bangui.
Emmanuel Lampaert, chef de mission MSF, revient sur le bilan des activités de prise en charge du paludisme, « le paludisme reste parmi les maladies tueuses notamment pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. L’année passée, l’ensemble des équipes MSF a pu traiter 582.072 cas du paludisme et 2% des cas traités sont morts », a-t-il présenté.
Pour le chef de mission remarque l’inaccessibilité aux structures de soins est un facteur aggravant, « le fait que l’accès aux soins, aux structures de santé, l’accès au test de dépistage avec les tests rapides et l’accès aux moustiquaires restent infime dans beaucoup de préfectures, cela fait en sorte que le paludisme continue de tuer d’une façon importante en RCA » a-t-il déploré.
Emmanuel Lampaert lance un appel pour que l’accès aux soins soit garanti, « en marge de la journée mondiale de lutte contre le paludisme 2017, je pense que l’appel est lancé pour que dans l’intérêt de la population centrafricaine, l’accès aux soins puisse être garanti partout », a-t-il lancé.
Le paludisme, pourtant première cause de mortalité dans le pays reste et demeure une crise silencieuse qu’il faut analyser pour une solution structurelle durable.