BANGUI—L’association Nationale des Jeunes Femmes Actives pour la Solidarité (ANJFAS) veut plaider en faveur des formations sanitaires (FOSA) inscrites dans la lutte contre le VIH, paludisme et la tuberculose. C’est la conclusion de six mois d’observation faite par cette structure dans le cadre du projet TAW-RCA à Bangui.
Le VIH/Sida, le Paludisme et de la Tuberculose restent un problème majeur de santé publique en Centrafrique. Cependant, la prise en charge de ces trois pathologies reste un défi à relever. C’est dans ce contexte que 14 formations sanitaires de Bangui ont été observées durant six mois en ce qui concerne la prise en charge du VIH, le paludisme et la tuberculose.
Cyriaque Ngombé, Coordonnateur des Projets à l’ANJFAS rappelle les indicateurs observation du projet, « TAW-RCA a observé la disponibilité des services de prise en charge de ces trois pathologies. La disponibilité des ARV, accès des patients aux ARV, accès au test de dépistage et programme d’accompagnement psychosocial pour le VIH/Sida. La disponibilité des médicaments, accès des patients aux médicaments et accès aux tests de diagnostic du paludisme et la disponibilité des médicaments, accès des patients aux médicaments, accès au test de crachat pour la tuberculose », a-t-il rappelé.
Les FOSA ont été notées selon les appréciations suivantes : Faible, Passable, Acceptable et Satisfaisant. « Aucune FOSA n’a maintenu un niveau satisfaisant durant la période d’observation. Et, d’autres par contre ont maintenu le niveau Faible durant plus de trois mois », regrette Cyriaque Ngombé.
La conclusion du rapport dont le RJDH a eu copie laisse comprendre un statuquo. 5 FOSA sur les 14, en ce qui concerne la prise en charge de la Tuberculose ont maintenu un niveau Passable durant les 6 mois d’observation. La situation n’a pas évolué. Les irrégularités constatées concernent le non-respect de la gratuité des soins.
En ce qui concerne le paludisme, les observateurs ont relevé le non-respect de la gratuité du traitement (Coartem) et la rupture de coartem, le manque des moustiquaires imprégnées et des irrégularités liées aux tarifications des examens et frais de consultation qui varient de 500 FCFA à 1.500 FCFA selon les FOSA. Peut-on lire dans ce rapport.
Cyriaque Ngombé a relevé certains problèmes qui nécessitent un plaidoyer de l’ANJFAS. « La prise en charge du VIH/Sida connait aussi des problèmes dans les dispensations des ARV, des manquements liés aux activités d’accompagnement psychosocial au patient VIH+ et le référencement des patients dépistés vers un autre centre de prise en charge. C’est en février que les FOSA ont connu la rupture d’ARV vue la situation qui est arrivée à l’Unité de Cession des Médicaments (UCM) », a-t-il noté.
Au regard des dysfonctionnements et manquements relevés, l’ANJFAS mobilise son pool pour plaider. « Ces situations décrient dans le rapport nous inquiètent pour la suite et pour la prise en charge des personnes vulnérables, c’est pourquoi nous voulons plaider pour une action et solutions à ces problèmes », a ajouté Cyriaque Ngombé.
Le projet TAW-RCA a observé les FOSA de Boy-Rabe, de Mamadou Mbaïki (Km5), de Petevo, de Yapélé, de Gobongo, de Lakouanga, de Bédé Combattant, de Castors, de Ouango, de Malimaka, de la Gendarmerie, du Campa Fidèle Obrou, de Saïdou et de Kassaï.