KAGA-BANDORO — La population de Kaga-Bandoro a érigé des barrières et brulés des pneus ce 27 avril pour protester contre le retrait du contingent onusien à Ndomété et exiger par contre le retrait du contingent pakistanais. La Minusca a déploré la marche et dit être en pourparlers avec les autorités locales.
Les villes dans lesquelles ont eu ces manifestations ont été touchées par l’attaque contre la population civile d’octobre 2016. Des manifestants disent être déçus de l’abandon par la Minusca « c’est avec beaucoup de regret que nous avons appris le retrait des contingents Burundais et Rwandais de la Minusca avec qui nous sommes en confiance connaissant bien la situation dans laquelle nous vivons avec la Séléka », a expliqué un manifestant joint par le RJDH.
Les autorités de la localité se disent remontées à l’annonce du retrait des renforts « nous ne pouvons que comprendre la réaction de la population qui a manifesté ce matin. Le 16 octobre 2016 nous avons demandé au chef de l’Etat et à la Minusca de faire partir les pakistanais et nous ne comprenons pas pourquoi on veut seulement retirer les burundais et rwandais qui font un travail excellent » a-t-il raconté.
Le départ de ses deux contingents inquiète aussi les déplacés internes installés sur le site de la Minusca, a confié un humanitaire. « L’émotion est vive dans le camp des déplacés où la marche a eu lieu. Ils ont chanté exprimant leur crainte après le retrait de ces contingents », a rapporté au RJDH des sources humanitaires.
Le porte-parole de la Minusca joint par le RJDH parle d’incompréhension « la population a certes marché ce matin et a érigé des barricades, c’est de l’incompréhension. Nos forces sont encore présentes et mènent des patrouilles. Nous sommes en pourparlers avec les autorités locales pour une bonne restitution » a-t-il expliqué.
La population de Kaga-Bandoro accuse le contingent pakistanais d’être de connivence avec les Séléka