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Les raisons pour lesquelles nous avons bon espoir d’améliorer la situation sanitaire en Afrique
Publié le vendredi 28 avril 2017  |  Agence Centrafrique Presse
Campagne
© Autre presse par DR
Campagne de vaccination contre la vaccination contre la Polio
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Cette semaine, plus de 138 000 vaccinateurs vont être déployés dans cinq pays africains de la zone du lac Tchad dans une action visant à éliminer la polio en Afrique et à débarrasser définitivement le monde de cette terrible maladie.

Ils prendront des bateaux pour traverser des rivières aux courants rapides, rouleront en jeep le long de ravins sablonneux, marcheront dans les rues bondées de villes et villages et navigueront dans les quartiers surpeuplés des camps de réfugiés pour s'assurer que tous les enfants soient vaccinés. Voyageant chaque jour pendant des heures, ces femmes et ces hommes dévoués rendront visite aux enfants dans leurs maisons, leurs écoles, les gares et les points de transit au Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et en République Centrafricaine.

Cet évènement marque également la Semaine mondiale de la vaccination, un effort coordonné pour s'assurer que la population, où qu’elle soit, comprenne l'importance de se faire vacciner pour se protéger contre les maladies que ces vaccins peuvent prévenir.

Et par coïncidence, nous nous sommes rencontrés il y a presque sept ans dans la salle de conférence d'un hôtel à Abuja, la capitale du Nigeria. Nous y étions dans le cadre d'un groupe varié réunissant des agents publics, des dirigeants religieux, des entrepreneurs, des survivants de la polio et des journalistes, pour discuter de la façon dont nous pourrions travailler ensemble afin de stopper la polio au Nigeria.

A l'époque, le Nigeria avait fait un travail exceptionnel pour lutter contre la polio : le nombre de cas rapportés avait chuté de 95 % en un an seulement. Mais la maladie se propageait encore dans six états nigérians. Quatre-vingt-quinze pour cent peut sembler être un succès, mais il suffit d’un seul enfant toujours infecté pour que les enfants d'Afrique et du monde entier soient en danger.

Grâce aux efforts de nombreuses personnes, l'État de Borno du Nigeria est à présent le seul endroit en Afrique où la polio se propage encore. Il faudra de l'ingéniosité pour y mettre fin, et il faudra de la persévérance pour continuer à atteindre les enfants dans les zones avoisinantes pour les vacciner et les protéger de la maladie jusqu'à ce qu'elle soit éradiquée. Mais nous sommes persuadés que cela peut être fait. Et quand cela arrivera, l'Afrique fêtera l'une des plus grandes victoires de santé publique.

Depuis notre première rencontre en 2010, nous avons travaillé ensemble sur une série d'autres projets pour contribuer à l'amélioration de la situation sanitaire au Nigeria et en Afrique.

Nous avons soutenu l'établissement des centres d'opérations d'urgence au Nigeria et dans d'autres pays pour empêcher la polio de proliférer. Cela s'est avéré être une grande chance durant l'épidémie du virus Ebola en 2014 en Afrique de l’Ouest. Quand la maladie a fait son apparition pour la première fois au Nigeria, une plaque tournante de voyage international qui compte plus de 180 millions d'habitants, le personnel d'un centre d'opérations d'urgence établi au Lagos a agi et a endigué la maladie sur place. Il est presque impossible d’imaginer ce qui serait arrivé sans eux.

Dans l'État de Kano, nous travaillons avec le gouvernement pour garantir que les enfants puissent recevoir les vaccins essentiels de la petite enfance contre le tétanos, la pneumonie, l’hépatite B et la rougeole. Et lorsque les parents amènent leurs enfants dans une clinique pour les faire vacciner, les agents de santé peuvent aborder d'autres sujets avec eux, comme la nutrition, les soins pour femmes enceintes et nouveau-nés, ainsi que la prévention et le traitement du paludisme. Nous avons depuis élargi le programme à plusieurs autres états.

Les vaccins sont également l'un des meilleurs outils pour sauver des vies lors d’une épidémie, comme celle de la méningite C que l’on observe actuellement au Nigeria et dans d'autres pays d'Afrique de l’Ouest.

Du fait de l'impact dévastateur de la malnutrition sur les enfants du Nigeria, qui est responsable chaque année de 300 000 décès et d’un retard de croissance et de développement pour des millions d'autres victimes, nous avons étendu notre partenariat pour inclure des programmes de nutrition dans 12 états.

Plus tôt cette année, nous avons également aidé à lancer le End Malaria Council, ou Conseil pour mettre fin au paludisme, un groupe de dirigeants influenceurs du secteur privé et public qui s’engage à ce que l'éradication du paludisme reste une priorité internationale de premier plan.

Derrière tous ces efforts, nous avons la conviction que le renforcement des systèmes de santé est la clé qui permettra de briser le cycle de la pauvreté extrême et de la maladie, et de démarrer un cycle vertueux de santé, de productivité et de prospérité.

Au cours de notre collaboration, nous avons appris plusieurs leçons importantes.

Tout d'abord, améliorer la santé des communautés dépend d'un partenariat réussi entre gouvernement, communautés, dirigeants religieux et économiques, bénévoles et ONG. Ce partenariat permet de s’assurer que tout le monde œuvre dans le même sens. Et il est essentiel de forger la confiance pour que les parents soient convaincus que les vaccins sont sans risque et qu'ils protègent leurs enfants des maladies qui peuvent leur coûter la vie.

Ensuite, nous devons continuer à innover pour accélérer le progrès. Ce mois-ci, par exemple, les vaccinateurs testeront un nouveau système de transport qui conserve les vaccins à une température stable cinq jours, même dans une chaleur étouffante. Cette révolution permettra aux vaccinateurs d’atteindre enfin les enfants situés dans des zones extrêmement reculées pour qu’ils profitent de vaccins qui leur sauveront la vie.

Et enfin, il est crucial d'avoir des données précises et fiables pour tout effort qui vise à améliorer la situation sanitaire. Les données peuvent révéler à un agent de santé quelles sont les communautés qui ont de faibles réserves en vaccins, où se trouvent les lacunes dans la couverture vaccinale et quelles sont les jeunes mères à qui il faut rappeler d’amener leurs bébés dans un dispensaire pour qu’ils soient vaccinés.

Une Afrique sans polio est à portée de main. Tout comme la vision de tous les enfants recevant les vaccins qui leur sauveront la vie. Le succès générera plus d'enthousiasme et de soutien provenant de différents secteurs, que ce soit le gouvernement, le secteur des affaires, la société civile, les médias, afin de lutter contre d'autres maladies mortelles et contre les conditions sous-jacentes qui affectent la santé des populations, notamment réparer des systèmes de santé qui ne fonctionnent plus.

Nous savons que le renforcement des systèmes de santé prend du temps et demande des efforts assidus. Nous pensons que l'Afrique peut parvenir au futur qu’elle convoite. Ce futur dépend de la collaboration des personnes, par-delà les frontières nationales et les strates socio-économiques, afin de construire le monde meilleur auquel nous aspirons tous.
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