La population de Kaga-Bandoro, au nord est de la Centrafrique, a érigé des barrières et brulé des pneus jeudi pour protester contre le retrait du contingent onusien plus particulièrement burundais et rwandais exigeant par contre le départ des soldats pakistanais qu’elle accuse de passiveté face aux éléments armés.
La MINUSCA a déploré la marche et dit être en pourparlers avec les autorités locales, selon son porte parole Vladimir Montéro ce jeudi dans une radio privée de Bangui.
La ville de Kaga Bandoro a été touchée à plusieurs reprises par des attaques des groupes armés contre la population civile.
Les manifestants disent être déçus de l’abandon par la MINUSCA, « c’est avec beaucoup de regrets que nous avons appris le retrait des contingents burundais et rwandais de la MINUSCA avec qui nous sommes en confiance connaissant bien la situation dans laquelle nous vivons avec la Séléka », a expliqué un manifestant sur la même radio.
Selon les manifestants, les troupes pakistanaises qui sont habituellement dans la zone, seraient de connivence avec les éléments de l’ex-Seleka qui y sévissent.
Pour le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, c’est juste une restructuration des forces et la présence des Burundais dans cette localité n’était que temporaire. Il a précisé que les soldats pakistanais déployés vont travailler avec professionnalisme pour assurer la sécurité des civils.
Le bilan de cette manifestation est une personne civile grièvement blessée et transférée au camp de la MINUSCA.
BB/od/APA