BANGUI — L’effectif des policiers centrafricains va être réduit de 23 malgré le recrutement de 250 éléments que compte faire le pouvoir en place.
Le gouvernement centrafricain a admis à la retraire plus de 283 policiers. Contre ce chiffre, il compte recruter 250 policiers ce qui indique que l’effectif des policiers va baiser de 23 d’ici trois mois.
La liste des admis à la retraite est affichée à la Direction Générale de la police. Selon des informations du RJDH, environs 20% de ces agents n’ont pas encore atteint l’âge de la retraite. Un cadre au ministère de la sécurité publique infirme cette information et estime que tout a été fait dans « la règle de l’art », explique t-il.
Plusieurs cadres de la police contacté par contre ont rejeté cette affirmation et parlent d’une précipitation, « je suis admis à la retraite dans la liste actuelle alors qu’il me reste, selon les textes deux années de service. Là je suis obligé de descendre à Bangui, laissant mon poste pour préparer mon dossier de retraite » confie au RJDH un agent en service dans l’arrière-pays qui est obligé de rejoindre Bangui depuis la publication de la liste.
Malgré que le processus du recrutement ne soit pas encore achevé, le gouvernement vient d’admettre 283 policiers à la retraite. D’après les informations RJDH certains concernés n’ont pas encore atteint l’âge de 60 ans pour être admis à la retraite, à cela s’ajoute l’expérience que détiennent ces anciens policiers. Certains ont estimé être à la retraite en 2018, le temps de former encore les jeunes qui arrivent fraichement dans le métier.
De sources autorisées, les policiers admis à la retraite ont trois mois avant de cesser le travail. Mais tout calcul fait, le gouvernement a réduit de 23 l’effectif des policiers alors que le pays en proie encore à l’insécurité a besoin de force de l’ordre pour maitriser le banditisme qui prend de l’ampleur tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays.
Depuis le 1er février, le gouvernement a lancé les opérations de recrutement de 500 gendarmes et policiers. La semaine dernière, la Minusca à l’origine de ces opérations, a annoncé avoir retenu 9.500 dossiers pour le test.