Bangui — La République Centrafricaine est classée 113e sur 180e, selon Reporter Sans Frontière. Ce classement fait régresser le pays de trois rangs, contrairement à l’année 2016.
La Centrafrique, plongée dans des violences depuis 2013, peine à se relever. Des radios et autres structures médiatiques ont connu le pillage, des journalistes menacés, mis en prison et d’autres ont perdu la vie dans les moments forts de la crise. C’est dans ce contexte que pour 2017, Reporter Sans Frontière RSF observe une « amélioration fragile » de la situation des journalistes en Centrafrique.
Depuis le 23 décembre 2016, les journalistes centrafricains n’ont plus de Maison de la presse, « cette dernière ayant été fermée et son matériel confisqué à Bangui, après un long conflit foncier opposant les journalistes à la famille de l’ancien président Patassé », a relevé RSF. Face à cette situation les professionnels des médias, ont exprimé leur mécontentement autour du thème : « Les médias Centrafricains dans la rue ».
Selon les données de RSF, en Centrafrique, aucun journaliste n’a été tué, aucun net-citoyen aussi tué ni un collaborateur tué en 2017.
Le tableau de bord de la liberté de presse en Centrafrique n’est pas que rose pour autant. En fin mars dernier, un journaliste directeur de publication a été mis en prison sans le respect de la procédure. Bienvenu Doumta, directeur de publication du journal « la Fraternité » a été maintenu pendant 4 jours à l’office de répression de banditisme (OCRB) à Bangui après son audition par la police de répression du banditisme. La publication d’un article dénonçant un contrat de gré à gré signé entre le gouvernement et une société ivoirienne serait à l’origine de sa convocation par la police selon la rédaction du journal la Fraternité.
Des menaces des groupes armés et de certains proches du pouvoir rythment aussi le travail des journalistes en Centrafrique. L’esprit critique pour des temps critiques thème de cette journée demeure un défi majeur à relever pour la presse en Centrafrique.