A Kaga-Bandoro, dans le nord de la Centrafrique, une semaine de tensions entre la population et la MINUSCA vient de s’achever. En cause, le départ du contingent burundais est conteste, notamment par les nombreux déplaces qui vivent encore dans leurs tentes de fortune.
Les Casques bleus burundais étaient arrivés en septembre dernier à Kaga-Bandoro. Alors que la région connaissait de nombreux combats entre anti-balaka et ex-Seleka, ils étaient venus renforcer temporairement le contingent pakistanais de la Minusca. Ces derniers sont vivement critiqués par les habitants de la ville. Notamment concernant leur inaction supposée lors de l’incendie du camp de déplacés qui a fait une trentaine de morts le 12 octobre dernier après l’attaque des Seleka du MPC (Mouvement patriotique pour la Centrafrique) d’al-Khatim.
Depuis, ces déplacés se sont installés à l’entrée du camp de base de la Minusca et seraient environ 15 000 à vivre dans des conditions précaires.
Depuis jeudi, des manifestations ont été organisées pour protester contre le départ des Casques bleus burundais et des barricades étaient érigées dans la ville, mais également à Ndomété à une quinzaine de kilomètres au sud, empêchant ainsi les camions de ravitailler Kaga-Bandoro.
La tension semble être retombée après que des négociations ont abouti. Car si le départ des Casques bleus burundais est acté par la Minusca, ceux-ci ont accepté de différer leur départ, à une date encore inconnue.