Quatre des plus importantes organisations humanitaires intervenant en Centrafrique ont décidé de suspendre temporairement leurs activités dans les régions du pays où les menaces à l’égard de leurs employés ‘’ont atteint leur paroxysme’’, annonce l’Agence humanitaire des Nations Unies (OCHA) dans un communiqué rendu public vendredi à Bangui.
‘’Leurs employés seront redéployés à Bangui en attendant que leur sécurité soit de nouveau assurée’’, souligne le communiqué non sans relever que d’autres organisations ont décidé de réduire leur présence aux activités strictement destinées à sauver des vies.
Ces dernières, avertit le communiqué, ‘’n’excluent pas de se retirer complétement si les attaques dont elles sont la cible venaient à persister’’.
Depuis mars 2017, on a noté dans la seule préfecture de l’Ouham, au Nord de la RCA, 16 attaques contre les personnels des organisations humanitaires.
A l’échelle du pays, depuis le début de l’année, 33 incidents ciblant les employés des organisations humanitaires ont été enregistrés.
De tels chiffres font que la Centrafrique figure ‘’parmi les pays à haut risque pour les humanitaires’’, selon OCHA.
La suspension même temporaire des activités humanitaires aura, à n’en point douter, un impact négatif sur les conditions de vie des personnes qui comptent sur cette aide.
De même, un retrait permanent accroitrait la vulnérabilité des personnes dont la survie dépend exclusivement de l’aide humanitaire, lit-on lire dans le communiqué.
Pour OCHA, le ‘’retrait (des organisations humanitaires) constitue un recul dans l’accès humanitaire pour la Centrafrique dans la mesure où elle met dans le désarroi des personnes qui ont déjà subi plusieurs violences et ont vécu plusieurs déplacements successifs’’.
BB/cat/APA