Les Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont un réel besoin d’ajustement dans leurs contributions statutaires, en fonction de leur situation économique et sécuritaire.
Deux pays seulement parviennent à libérer leurs contributions pour assurer le bon fonctionnement de l’organisation régionale. Il s’agit du Congo et du Gabon. Ils font aussi partie des Etats à jour, ainsi que le Cameroun et la Guinée équatoriale, les deux plus gros contributeurs, avec un quota de 13% revu à 12%.
Mais le retour du Rwanda au sein de la grande famille régionale a poussé la Guinée équatoriale à exiger un ajustement des gros contributeurs à 11%. Malabo est favorable que l’assiette des contributions des autres Etats passe à ce niveau. Autrefois considérés comme des pays instables ou économiquement faibles, les cotisations de la Centrafrique, du Burundi et Sao Tomé et Principe ont été bloquées à 5%. Pour Malabo, ces Etats devraient revoir à la hausse leur participation au sein de la CEEAC.
Cette position est partagée par le Congo et le Gabon. Mais elle n’a pas reçu l’adhésion attendue. Les délégués de Sao Tomé et Principe ont piqué une colère, exhibant « la fragilité » de leurs finances ; le Tchad a brandi la baisse des revenus pétroliers, le péril sécuritaire plaidant pour un ajustement de sa cotisation. En proie à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram dans le nord du pays, le Cameroun exige une contribution à 11%.
Les arriérés de contributions des Etats membres de la CEEAC sont à l’origine de l’arrêt de plusieurs projets communautaires.
Noël Ndong