« La flambée de violence qui a caractérisé le premier trimestre de l’année 2017 en République centrafricaine affecte désormais directement les acteurs humanitaires », précise un communiqué de la Coordination.
Depuis le début de l’année 2017, les ONG humanitaires disent être victimes d’au moins « 33 incidents à l’échelle du pays », dont « 16 dans la seule préfecture de l’Ouham, au Nord de la RCA ». Une situation qui met en péril l’accès humanitaire pour les populations encore vulnérables du fait de la crise, plaçant ainsi la RCA parmi les « pays à haut risque pour les humanitaires ».
Conséquences, 4 organisations humanitaires ont décidé de suspendre temporairement leurs activités dans certaines régions du pays alors que d’autres y ont réduit leur présence.
Retrait à impact négatif
Selon la coordination des affaires humanitaire, « la violence à l’égard des humanitaires est inquiétante à plusieurs égards ». Elle ajoute que celle-ci a entraîné la « suspension même temporaire des activités humanitaires ». Ce qui aura, « un impact négatif sur les conditions de vie des personnes qui comptent sur cette aide.»
Tout en condamnant les multiples attaques dont sont victimes les ONG humanitaires, le Coordonnateur humanitaire, a.i, Michel Yao rappelle que « la suspension de cette aide mettrait en péril la stabilité sociale et hypothéquerait la résilience encore si fragile des communautés ».
Il interpelle les groupes armés quant à leur responsabilité dans cette situation : « les activités des groupes armés ne devraient en aucun cas empêcher les partenaires humanitaires d’accéder aux populations vulnérables et vice versa »
Ces attaques, rajoute M. Yao interviennent dans un contexte marqué par un « sous-financement aigue de l’action humanitaire ». Car, à ce jour, le « plan de réponse humanitaire d’un montant de 399,5 millions de dollars n’est financé qu’à hauteur de 11% », a-t-il martelé.