Les Banguissois ont été surpris de voir des handicapés, à bord de tricycles ou à béquilles, effectuer une marche pacifique de manifestation de colère sur l’avenue des Martyrs, puis l’avenue de France (de la Tribune à leur siège). La vingtaine des marcheurs, (basketteurs handicapés) proteste ainsi contre la personnalité de leur Responsable, Henri Tago qu’ils estiment bafouer leurs droits les plus fondamentaux. La démission pure et simple de ce dernier est sur toutes les lèvres. Lui Tago s’est dit serein, et par conséquent, n’a rien à se reprocher.
« Démission, Tago ! » ; « Henri Tago, dégage ! » ; « Henri Tago trafiquant d’hommes »… tels ont été entre autres, les propos hostiles lisibles sur les cartons tenus par les marcheurs ou scandés dans les cris de colère sous les coups assourdissants de sifflets.
Ils sont une vingtaine, les Basketteurs handicapés, à prendre d’assaut les avenues des Martyrs et de France hier pour exprimer leur ras-le-bol. Sur leur visage, colère et détermination sont lisibles.
Richard Maka, s’est fait leur Porte-parole à notre micro : « Nous sommes très mécontents de M. Henri Tago qui est sur nous », a-t-il martelé avant d’expliquer que « ce Monsieur nous gère très mal, en ce sens qu’il a pris notre Fédération pour en faire son business personnel. Il fait des trafics d’hommes sur nous depuis onze (11) ans aujourd’hui. Nous ne voulons rien d’autre que la démission de Henri Tago sur notre Fédération et qu’on choisisse un des nôtres handicapés pour la diriger normalement ».
A en croire les manifestants, toutes les voies de recours pour trouver une issue administrative ou à l’amiable ont été épuisées. « Depuis le 10 du mois passé, nous avions saisi les plus haute autorités de notre pays, mais sans suite jusque-là. Lorsque nous avons envisagé cette grève, nous avons une fois de plus saisi les autorités avec notre préavis de grèves qui est déposé en bonne et due forme, depuis trois semaines. Voilà pourquoi aujourd’hui, nous sommes sortis dans la rue », a fait savoir Richard Maka.
Comme indiqué ci-haut, la détermination des manifestants a été perceptible. « Si jamais rien n’est fait, nous sortirons bientôt dans la rue, mais pour une grève sauvage, pour réclamer notre droit ! », a affirmé un des marcheurs.
Notons qu’au mois d’avril dernier, M. Henri Tago, Président du Comité paralympique centrafricain, a animé une conférence de presse sur ce qui s’apparente désormais à une crise au sein de l’institution. Il a rappelé que tout doit se faire selon les règles de l’art et non dans l’anarchie.
Une fois de plus contacté hier, Henri Tago campe sur sa position en indiquant qu’il n’a pas jugé nécessaire de répondre à des gens qui sont « suspendus ».
A suivre…