De violents combats ont éclaté tôt samedi matin dans la ville de Bangassou (province de Mbomou). MSF appelle les groupes armés à mettre en place un cessez-le-feu pour que les blessés puissent accéder à des soins médicaux d’urgence.
« En l’espace de quelques heures, MSF a reçu 21 nouveaux blessés. Cependant, nos équipes ont connaissance de plusieurs autres blessés à Bangassou, qui sont pris au piège des tirs incessants et dans l’incapacité d’accéder à l’hôpital. Nous demandons un cessez-le-feu à tous les groupes armés qui se battent actuellement à Bangassou pour nous laisser aller chercher les blessés et apporter une assistance minimale à la population » plaide René Colgo, chef de mission adjoint pour MSF actuellement sur place.
Une partie des habitants ont fui la ville, mais les autres sont barricadés dans leur maison ou ont cherché refuge dans des lieux qu’ils espèrent sûrs. Il est pour l’instant impossible d’avoir une idée précise du nombre de victimes car l’intensité des combats empêche tout mouvement au centre ville.
Lundi dernier (8 mai), l’organisation a traité 12 autres blessés dans l’hôpital qu’elle soutient à Bangassou, suite au combat qui a pris place le lundi 8 mai, à 25 kilomètres de la ville, entre les forces onusiennes et un groupe armé.
Médecins Sans Frontières est une organisation internationale neutre, indépendante et impartiale qui apporte des soins médicaux d’urgence lors de conflits, de déplacements de population, d’épidémies ou de catastrophes naturelles. L’organisation gère une douzaine de projet en République centrafricaine. Elle soutient l’hôpital de Bangassou depuis 2014, ainsi que les centres de santé de Yongofongo, Mbalazine et Niakari offrant des soins médicaux vitaux au 206 000 habitants de la préfecture de Mbomou. De janvier à mars 2017, MSF a pris en charge près de 2 000 patients à l’hôpital de Bangassou.