BANGUI - Plusieurs autorités de Bangassou au sud du pays ont quitté la ville après les affrontements du weekend. La situation humanitaire reste instable et les lignes téléphoniques coupées ces 48h.
La ville de Bangassou a connu un pic de violence faisant plusieurs morts dont 6 casques bleus de l’ONU en une semaine. Violences qui ont motivé la décision de Faustin Archange Touadera de son retour d’Israël de se rendre très prochainement dans cette localité. Il est difficile de connaitre les assaillants ainsi que leurs revendications. La situation humanitaire reste préoccupante selon la coordination humanitaire et le MSF.
Difficile de savoir avec exactitude, l’évolution de la situation sécuritaire et humanitaire dans la ville de Bangassou. Certaines autorités de la localité de Bangassou jointes ce matin par le RJDH ont quitté la ville et évoquent comme raisons, l’insécurité grandissante. Alors que le contingent portugais de la Minusca est arrivé à Bangassou, mais ne semble pas rassurer la population.
« La ville de Bangassou est coupée depuis hier du reste du monde et nous avons trouvé refuge à Bambari et d’autres sont parties à Bangui. Il est en ce moment difficile de connaitre l’évolution de la situation sur le terrain ni d’émettre des appels téléphoniques à Bangassou puisse que les assaillants ont coupée tous les réseaux dans la ville et je suis en route pour rejoindre ma famille », a relaté une autorité de Bangassou arrivée à Bambari.
Ces groupes d’auto-défenses qui ont pris le contrôle d’une partie de la ville, auraient demandé des autorités, « le redéploiement des forces armées centrafricaines pour la sécurité de leur ville Bangassou chef-lieu du Mbomou et la présence des autorités centrafricaines à Bangassou».
Des sources religieuses à Bangassou parlent d’un groupe dont le commandement serait venu de Bakouma, une autre ville de la préfecture du Mbomou, à une centaine de kilomètres de Bangassou. Ces groupes organisés disent ne pas être en contact avec des miliciens Anti-Balaka ni des Séléka différentes tendances confondues.
La ville de Bangassou symbole de la cohésion sociale est devenue théâtre d’affrontement faisant plusieurs morts parmi lesquels les forces de maintien de la paix de l’ONU.