Bangui - La Commission Episcopale Justice et Paix (CEJP) appelle, dans une déclaration publiée mardi 17 mai à Bangui, les groupes armés actifs en Centrafrique à "l'arrêt immédiat de la violence pour que les blessés puissent accéder aux soins médicaux d'urgence.
"La persistance de l'insécurité à Alindao et Bangassou nous montre que les réalités locales ne sont pas entièrement prises au sérieux", relève la CEJP, qui précise que "la ville d'Alindao, au centre du pays, est, depuis trois mois, une ville totalement déstabilisée".
Selon la CEJP, 8917 personnes ont fui leur domicile pour trouver refuge à l'Evêché et à la Paroisse Sacré-Coeur suite aux hostilités qui ont opposé le mardi 9 mai les forces de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) à un groupe d’autodéfense.
Tout en affirmant "dénoncer et condamner les graves violations des droits de l’homme et les actes de barbarie et de vandalisme perpétrés sur les populations d’Alindao et Bangassou par les groupes armés", la CEJP appelle les populations "à la retenue et au calme pour éviter tout autre débordement susceptible d'engendrer encore des conflits intercommunautaires.
Pour le CEJP, la solution pour la sortie de crise doit passer par une réflexion de fond sur les questions de désarmement des milices dont le processus est en cours.
La publication de la déclaration de la CEJP intervient 4 jours après l'attaque de la ville de Bangassou par des hommes armés non identifiés, qui ont tué des civils et ouvert le feu sur le bureau régional de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).
Acap Rédaction