Cher(es) concitoyens,
Depuis quelques jours, notre pays est endeuillé par des actes barbares qui ont pour seul fondement la déstabilisation et donc une volonté délibérée, par un groupuscule d’individus manipulés, d’œuvrer par la voie des armes, et ainsi d’empêcher la paix de s’installer durablement en semant la détresse et la désolation sur leur passage. Mes pensées vont vers mes compatriotes dont la souffrance se poursuit ainsi que vers les casques bleus tombés sur notre sol.
Depuis les derniers évènements de Niem-Yéléwa, en passant par Bangassou et la tragédie de Alindao, nos concitoyens ont subi des actes de violences inacceptables politiquement et intolérables moralement.
Le Gouvernement et moi-même condamnons fermement ces attaques et ces actes odieux dont sont victimes nos concitoyens.
Nous devons opposer à cette brutalité une force morale et mentale sans faille, faire preuve d’une plus grande solidarité et surtout ne pas céder aux sirènes sordides de politiciens en quête d’existence qui n’ont que pour seule alternative, l’exploitation indécente des souffrances des centrafricains aux fins de nous diviser davantage.
Nous devons faire économie de nos querelles et concentrer nos efforts sur ce qui est essentiel et fondamental.
Puisse Dieu soulager les familles et populations durement éprouvées mais surtout nous donner la sagesse de contourner les obstacles qui manifestement nous empêchent de développer nos propres capacités des Forces de Défense et de Sécurité pour la protection du Peuple centrafricain.
Jean-Serge Bokassa