Bangui – La ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto à l’Est du pays s’est vidée de sa population pour regagner des sites à 3 Km de la ville et vers l’hôpital. Le combat entre les milices est à l’origine de ces déplacements de masse. L’information est confirmée au RJDH par plusieurs sources concordantes dans la localité.
Plusieurs ONG telles OXFAM et COOPI qui sont dans la localité auraient fait l’objet de pillage et des maisons et habitations qui sont dans les quartiers Katékondji, Kpétene, 1, 2,3 et 4 ont été incendiées, selon des sources humanitaires. Plusieurs personnes ont trouvé la mort dans ces affrontements intergroupes armés depuis trois jours. Ces combats interviennent dans un contexte de violences à Bangassou et Alindao au sud du pays.
Certaines sources confirment la présence des hommes armés assimilés aux tchadiens, comme cette autorité locale qui relate les faits, « actuellement, la ville est sous contrôle de la Séléka, nous avons constaté la présence des personnes qui ne parlent ni français, ni Sango. La situation est vraiment tendue jusqu’à ce matin. Les habitants ont quitté leurs domiciles pour trouver refuge, certains sur le site de l’église Catholique, de l’hôpital et d’autres à 3Km de la ville », déplore-elle.
Selon des sources concordantes, les sites des déplacés sont sécurisés par le contingent Zambien de la Minusca. Mais aux dernières nouvelles, les déplacés qui sont sur le site de l’Hôpital sont en train de quitter pour regagner 3 km où il y a de l’espace pour les contenir.
La ville de Bria connait un pic de violence après cinq mois et demi de répit dans le combat opposant les combattants du FPRC et l’UPC le 21 novembre 2016 faisant plus de 80 morts et plus de dix-milles(10.000) personnes déplacées.