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Centrafrique : quand le PM Sarandji incite á la haine tribale
Publié le samedi 20 mai 2017  |  Corbeau News
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Le peuple centrafricain aguerri par les souffrances qu’il a subi durant la crise militaro politique de presque 4 ans dans le pays, est assez mûr pour comprendre le langage d’ordre à son massacre de ceux-là qui se disent aujourd’hui, dirigeants de la Centrafrique.
C’est vrai qu’on n’arrivera jamais à faire entendre raison que la crise centrafricaine n’est pas et ne sera jamais une guerre de religion opposant musulmans et chrétiens. Ce sont les véreux hommes politiques à l’exemple de Sarandji, cet arriviste à la primature qui attise les feux des assassinats dont souffrent encore les Centrafricains.
Le Premier ministre qui, recevant un mémorandum remis par des victimes de cette instrumentalisation de guerre entre musulmans et chrétiens va oser dire, nous citons : «A yéké fa à musulma na Bangassou, so ti ounda na a musulman ti Km5 ti goué ti fa a chrétien so a yéké na Boïng » Ce qui littéralement veut dire en français: « On tue des musulmans à Bangassou, c’est pour inciter les musulmans du Km5 à aller tuer les chrétiens de Boïng »
Quel propos très déplacé d’un homme politique qui occupe la troisième place de l’échiquier politique national ? De quelle humeur était-il quand il avançait ses propos ? Savait-il seulement que c’est une invitation à des représailles aveugles et sauvages telles que nous les avons connues avec les séléka et plus particulièrement les mercenaires du Km5 ? Quelle relation ce PM de Sarandji a-t-il voulu faire entre les événements d’Alindao et de Bangassou avec ce qui s’était passé à Bangui. Est-ce une intention mal cachée d’attiser les braises mal éteintes des cendres de la folie fureur jamais connue dans ce pays que les politiques ont savamment entretenue ?
Plus personne ne veut assister à un tel désastre. Et le Premier ministre Sarandji alias SMS doit le savoir et en prendre conscience. Ses propos lors de la réception du mémorandum des victimes des conflits en Centrafrique sont incendiaires. Ce ne sont pas des langages qu’un homme d’Etat doit tenir. Est-ce même un homme d’Etat ? NON. S’il peut se poser cette question, certes qu’il aurait mesuré l’ampleur et la gravité de ce qu’il a maladroitement avancé et qui s’est finalement révélé comme une haute trahison à l’égard du peuple et de la nation centrafricaine.
Il est grand temps et surtout un temps utile de réflexion, d’auto-analyse et de prise de conscience qui puisse faire avancer les choses dans l’unique but de développement de la Centrafrique qui, pourtant regorge d’assez de ressources et de potentialités attendant que leur exploitation.
Voyez ce qu’Emmanuel MACRON est en train de faire en France à peine élu. Tous les Français adhèrent à sa politique alors qu’il est à peine sorti de nulle part. On le qualifie déjà de l’Homme de la Providence. Touad n’en est-il pas ? Pourquoi lâcher prise juste un an après que le peuple lui a accordé son entière confiance avec 62% de voix, un corum jamais atteint par ses prédécesseurs. A-t-on l’habitude dire militairement : C’est un meilleur avertissement. A bon entendeur salut.
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